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Avec Lil’Acta, Yuval Pick séduit les jeunes sur Numeridanse

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Maison de la Danse de Lyon. 18-I-2021. Lil’Acta. Chorégraphie : Yuval Pick. Centre national chorégraphique de Rilleux-la-Pape. Réalisation (captation Maison de la danse de Lyon, 2021) : Fabien Plasson. Avec Noémie De Almeida Ferreira, Madoka Kobayashi, Thibault Desaules, Guillaume Forestier, Andrés Garcia Martinez. Création sonore Max Bruckert. Lumières : Sébastien Lefèvre. Scénographie : Bénédicte Jolys. Costumes : Ettore Lombardi
Spectacle enregistré sans public et diffusé sur Numeridanse TV

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Le fabuleux et énergisant Lil’Acta de Yuval Pick, format poche d’Acta est fabula, est à voir d’urgence sur la plateforme Numeridanse, pour redonner espoir aux jeunes, se remettre en mouvement, même entre quatre murs.

La pièce jeune public Lil’Acta était prévue du 5 au 9 janvier à la Maison de la Danse de Lyon, Yuval Pick l’a repensée pour s’adapter à la situation actuelle. Les équipes du CCNR (Centre chorégraphique national de Rilleux-la-Pape) et de la Maison de la Danse ont souhaité partager gratuitement avec le public la captation intégrale de la pièce sur la plateforme Numeridanse, ainsi que La recette du Haka, une capsule ludique, qui évoque l’inspiration du chorégraphe pour ce spectacle. La directrice de la Maison de la danse, Dominique Hervieu, résume ainsi cette proposition dynamique pour les jeunes : « Ils ne peuvent plus venir chez nous, on va chez eux ».

Yuval Pick, le directeur du CCNR que menait auparavant Maguy Marin, a eu l’excellente idée, de travailler avec ses cinq danseurs ce format réduit d’Acta est fabula, qu’il avait créé pour le Théâtre national de Chaillot en 2018. Il s’adresse ici directement, à l’écran, aux jeunes en des temps difficiles pour eux de pandémie et de suspension du soi-disant « inessentiel » spectacle vivant. Si des cinémas, des théâtres, des maisons de la danse pouvaient être ouverts, en respectant les protocoles sanitaires, ouverts comme le sont les écoles, les collèges et les lycées par exemple, y aurait-il autant de mal-être des jeunes ?
En attendant, petits et grands peuvent se délecter de Lil’Acta, belle pièce d’énergie et de victoire sur le climat actuel paralysant. C’est une réussite du chorégraphe et de ses danseurs, qui mettent le corps et la respiration tellement en mouvement, que l’on a envie de danser aussi, d’exulter, de repousser les murs, de crier, de rire, même si les danseurs sur scène ne rient pas. Face au mal-être, il permet d’aller chercher cette joie au plus profond de nous, même si elle nous fuit.

Yuval Pick souhaitait créer « quelque chose qui nous fédère, dans un espace donné, à notre échelle, à partir des singularités de chacun » », soit une pièce sur le thème de l’unisson.
En guise d’introduction, Yuval Pick nous parle « en direct », avec un sweat-shirt de type Goldorak, de cette envie de créer spécialement pour les jeunes une pièce qui serait la petite sœur d’Acta est fabula ; le format en est plus court, et cela donne Lil’Acta, la petite Acta, pour les plus motivés et ceux qui se démotivent, bref pour tout le monde.

Comme ça parle sans mots, ça bouge, ça crie, ça exulte, ça affabule et ça « se la raconte » vraiment dans ce fabuleux Lil’Acta, en un moment de danse et de créativité offert par le créateur et ses cinq danseurs fabuleux aussi, d’énergie, de musculature, de mouvements décalés. On pense à ce déhanché en courant que fait souvent la danseuse-phare de leur compagnie, Madoka Kobayashi. Elle se déplace tel un cheval en se frappant les cuisses, et haletant et porte ici un T-shirt « Supergirl ». Les danseurs sont chacun à leur manière très doués et donnent une puissante envie de danser, pari gagné, relayé à la fin par leur proposition de « recette du Haka », cette danse à l’origine chantée des Maoris, que les « All Blacks », rugbymen néo-zélandais ont si bien popularisée. Ce rite va chercher la force dans l’énergie du cri primal et du mouvement de combat, comme dans Lil’Acta, non pour blesser ou terroriser, mais pour puiser le courage de vaincre. Le Haka est avant tout un rituel de protestation, pour impressionner les adversaires. Avec trois des danseurs, cela donne les ingrédients suivants : faire des grimaces, faire résonner son corps, pousser l’espace, vaporiser, ramasser des papiers ; éléments de la recette à mixer afin de créer sa propre danse.

Ces danseurs venus du monde entier forment un grand cri d’espoir à l’unisson, capté par Fabien Plasson, à l’initiative de la Maison de la danse.

Crédits photographiques © Romain Tissot

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Maison de la Danse de Lyon. 18-I-2021. Lil’Acta. Chorégraphie : Yuval Pick. Centre national chorégraphique de Rilleux-la-Pape. Réalisation (captation Maison de la danse de Lyon, 2021) : Fabien Plasson. Avec Noémie De Almeida Ferreira, Madoka Kobayashi, Thibault Desaules, Guillaume Forestier, Andrés Garcia Martinez. Création sonore Max Bruckert. Lumières : Sébastien Lefèvre. Scénographie : Bénédicte Jolys. Costumes : Ettore Lombardi
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