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Muzio Clementi (1752-1832) : Sonate en fa majeur op. 25 n°5 ; Sonate en si mineur op. 40 n°2 ; Sonate en fa mineur op. 13 n°6 ; Sonate en sol mineur op. 50 n°3 ; Didone abbandonata – Scena tragica. Olivier Cavé (piano). 1 CD Æon AECD 1094. Code barre : 3 760058 360941. Enregistré entre le 14 et le 16 juillet 2010 à la Salle de Musique, La Chaux-de-Fonds. Notice en anglais, français et allemand. Durée : 71’15’’

 

Après un premier album très réussi dédié à Domenico Scarlatti, récidive avec ce nouvel album cette fois consacré à . Dès les premières notes, on retrouve le toucher aérien du pianiste suisse. Un toucher qui nous avait déjà charmé dans son précédent disque. On s'imagine un «remake» des sonates de Scarlatti même si quelques accents plus appuyés de la main gauche dans le premier mouvement de la Sonate op. 25 n°5 donnent une couleur plus dense à cette musique qu'à celle du compositeur napolitain. Mais bientôt, le ton change. La nostalgie pénétrante du second mouvement nous fait entrer dans des climats qui portent l'auditeur vers l'évidence que cette musique est de cent ans l'aînée de Scarlatti !

«Clementi est un charlatan, comme tous les Italiens», écrivait Mozart. Si ne pouvait prétendre au génie de Mozart, cela ne l'a pas empêché de susciter l'admiration de Beethoven et de devenir l'éditeur de ses œuvres. Se serait-il inspiré, voire plus, à la lecture des partitions du «grand sourd» ? Rien ne peut l'affirmer si ce n'est que le caractère parfois étrangement beethovénien des sonates que souligne l'interprétation d' démontre l'esprit musical qui régissait l'époque. Un esprit qui s'invite dans le dernier mouvement de la Sonate op. 40 n°2 où l'insistance de la main gauche du pianiste reflète cette impression. Une main gauche qu'on aimerait parfois de plus franche d'autorité. Peut-être que l'usage d'un instrument moderne, harmoniquement plus mélodieux que la relative sécheresse du pianoforte pour lequel ces sonates ont été composées, est-il la cause de cette impression.

Si donne parfois l'impression de précipiter le tempo, de ne pas donner le temps à la musique de respirer, il le doit probablement à la brillance de sa technique instrumentale. Fougue de la jeunesse que le temps et l'expérience sauront certainement contrôler. Reste que, la sensibilité extrême du pianiste suisse est toujours au rendez-vous et qu'il peint ces sonates avec beaucoup de chaleur. Celle de la couleur des soleils romains.

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Muzio Clementi (1752-1832) : Sonate en fa majeur op. 25 n°5 ; Sonate en si mineur op. 40 n°2 ; Sonate en fa mineur op. 13 n°6 ; Sonate en sol mineur op. 50 n°3 ; Didone abbandonata – Scena tragica. Olivier Cavé (piano). 1 CD Æon AECD 1094. Code barre : 3 760058 360941. Enregistré entre le 14 et le 16 juillet 2010 à la Salle de Musique, La Chaux-de-Fonds. Notice en anglais, français et allemand. Durée : 71’15’’

 
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