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Feuillets pour Terpsichore, la danse par les textes du XVème au XVIIème siècle. Marie-Joëlle Louison-Lassablière. Éditions L’Harmattan, collection Univers de la Danse. Paris. 239 pages. 21 euros. N° ISBN : 978-2-296-03096-1. Dépôt légal : mars 2007.

 
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Quelques feuillets permettent souvent de recentrer la problématique que l’on a tendance à perdre de vue lorsque l’on est inondé de nouvelles informations qui nous dispersent.

Tel est l’enjeu, à notre sens, des textes que la chercheuse Marie-Joëlle Louison-Lassablière a regroupé dans ce corpus. Cet ensemble propédeutique nous ramène à l’aporie concernant la danse : qu’est-ce que, finalement, la danse ? Certes, on n’aura pas là une réponse exhaustive, mais des pistes de réponses sur des textes auxquels se joignent la difficulté du choix du florilège et la rareté de la disponibilité auprès du grand public.

Le choix des folios couvre la période à partir de la Renaissance (pris à partir de 1455), délimité dans la première partie du livre, et se termine par le Grand Siècle (défini là en 1715).

Des notes introductives permettent de diviser en différentes sections les origines de la danse occidentale moderne (sous l’acception historique du terme). La Renaissance fait inévitablement appel à l’Antiquité, et, surtout en ce qui concerne la muse Terpsichore, à la Grèce ; Lucien de Samosate est invoqué, et des guerres intestines après l’effroyable Moyen Age ont lieu pour savoir si la danse est peccamineuse, ou si elle entre dans un ordre céleste où l’homme aurait sa part (mystique !) dans la cosmogonie. Ainsi, la danse macabre fait sens dans la désintégration du corps humain, mais la danse pervertit les sensations et l’humeur. Là se joue le combat du Bien et du Mal. Ce qui sauve de l’opprobre cet art si noble est la royauté.

En dehors de la construction d’un nouvel art, de sa codification (qui attendra tout de même la fin du XVIIe siècle), la danse est entre autres un art de propagande, où la hiérarchie sociale est intelligiblement stratifiée. La Belle Danse devient un art de paraître, de se présenter au monde, à la noblesse. C’est un miscellanée de bonne manière envers la gent féminine, de l’agrément du Roi, et quelque peu de l’art.

La forme du bal est soumise à de rudes modifications, en cela que la transmission n’est pas faite de façon écrite ; les entrées prennent différentes nominations, les danses changent de rythme, et l’existence de la « saltation » dans une œuvre varie du simple divertissement à celle d’un spectacle souverain.

La recherche documentaire est judicieuse, on y apprend beaucoup de choses ; parfois, la quasi-herméneutique s’avère laborieuse pour un lecteur peu assidu de textes français antérieurs au XVIIe siècle, tant la langue semble s’être modifiée depuis. Toutefois, l’attention permet de saisir au mieux les esquisses d’exégèse de l’auteur. Alors se trouve un peu plus dévoilées les racines d’un certain type de danse dont nous sommes aujourd’hui les dépositaires.

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Feuillets pour Terpsichore, la danse par les textes du XVème au XVIIème siècle. Marie-Joëlle Louison-Lassablière. Éditions L’Harmattan, collection Univers de la Danse. Paris. 239 pages. 21 euros. N° ISBN : 978-2-296-03096-1. Dépôt légal : mars 2007.

 
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