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Chostakovitch par Jansons, l’épopée orchestrale

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Dimitri Chostakovitch (1906-1975) : Symphonie n°7 en ut majeur « Leningrad » op. 60. Royal Concertgebouw Orchestra, direction : Mariss Jansons. 1 SACD RCO Live. Référence : RCO 06002. Enregistré en concert au Concertgebouw d’Amsterdam en janvier 2006. Notice de présentation en anglais, français, allemand et néerlandais. Durée : 74’34.

 

Ce nouveau disque de la série auto produite par l'Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam est le reflet d'une série de concerts donnés dans la capitale batave et à travers certaines villes d'Europe (dont Bruxelles).

Le chef d'orchestre retrouve l'une des ses œuvres fétiches dont il signe un second enregistrement après un excellent disque à la tête de la Philharmonie de Saint Petersbourg (EMI). La discographie de la Symphonie n°7 « Leningrad » de est assez vaste et une écoute approfondie des différents témoignages permet de déterminer deux grandes esthétiques interprétatives : d'un côté on retrouve des chefs « sanguins » qui prennent la partition à bras le corps pour sculpter une fresque narrative épique et violente. Dans cette optique les disques de Leonard Bernstein (Sony puis DGG) et (EMI) sont révélateurs. De l'autre côté, on remarque des musiciens qui insistent sur la logique et la construction de l'œuvre élaborant un morceau de musique pure : on pense aux versions gravées par Kurt Masur (Teldec) et Bernard Haitink (Decca). Ces deux types d'approches sont entièrement convaincantes et pourront satisfaire chacun en fonction de sa sensibilité.

Ce nouvel essai de est pleinement convaincant. Jansons porte de bout en bout cette musique qui lui coule dans les veines : les tempi sont justes, les dynamiques léchées et la gestion des transitions s'avère idéale. Le long premier mouvement avec son célèbre et écrasant ostinato évite tout déferlement de décibels mais il rend à merveille l'impression oppressante de la progression des troupes allemandes en URSS et la résistance héroïque des populations. Les mouvements centraux sont tout aussi pertinents ; le chef d'orchestre les considère comme une suite narrative logique et non comme des parties de transitions avant l'explosion finale (défaut majeur de la version Kitaenko chez Capriccio). L'Allegro non Troppo qui clôt cette partition emporte tout sur son passage jusqu'à la coda finale où le chef n'hésite pas à presser le tempo.

L'autre atout de cet enregistrement réside dans la performance de l'orchestre : la dynamique, l'écoute mutuelle et la qualité des solistes sont idéaux. Après une période un peu douloureuse en matière de prise de son, les ingénieurs du son de RCO live semblent avoir enfin trouvé les clefs d'une restitution sonore idéale des timbres de cette formation hors du commun.

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Dimitri Chostakovitch (1906-1975) : Symphonie n°7 en ut majeur « Leningrad » op. 60. Royal Concertgebouw Orchestra, direction : Mariss Jansons. 1 SACD RCO Live. Référence : RCO 06002. Enregistré en concert au Concertgebouw d’Amsterdam en janvier 2006. Notice de présentation en anglais, français, allemand et néerlandais. Durée : 74’34.

 
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