La Scène, Spectacles divers

Les cordes dansent chez Le Quatuor

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Paris, Théâtre des Champs-Elysées, 4-II-2014. « Danseurs de cordes », spectacle conçu par Jean-Claude Camors et Alain Sachs, en collaboration avec Pierre Ganem, Jean-Yves Lacombe et Laurent Vercambre. Mise en scène : Alain Sachs, assisté de Corinne Jahier ; Arrangements musicaux Le Quatuor, Patrice Peyrieras ; Création lumière : Philippe Quillet ; Chorégraphie : Patricia Delon.

Le QuatuorLe Quatuor revient au Théâtre des Champs-Elysées avec son spectacle « Danseurs de cordes » créé en 2011, avec autant d’hilarité, d’humour et d’absurdité en mélangeant tous les genres musicaux, du baroque (Haendel, Lully, Bach… ) jusqu’aux variétés, en passant par de grands classiques et romantiques (Mozart, Beethoven, Schubert, Dvorák, Saint-Saëns…) ainsi que Gainsbourg, Brassens, Cabrel, Elvis Presley… Ils n’oublient pas non plus des opéras, « Casta Diva » de Bellini (Norma), « Duo des fleurs » de Delibes (Lakmé), « Barcarolle » d’Offenbach (Les Contes Hoffmann), etc., mais aussi des chants bretons et des airs tziganes !

Ces pièces s’enchaînent prodigieusement, ici, superposées sans aucune transition, et là, fusionnées dans un même morceau (le Mouvement perpétuel de Paganini avec Air du Brésilien d’Offenbach ; une musique ressemblant à un raga indien et Duo des fleurs de Lakmé, la Petite Musique de Nuit de Mozart avec un country…). Ainsi, les quatre musiciens les traitent de façon parfaitement égale, sans aucune distinction, en les cuisinant à toutes les sauces, puis, disséquant, malmenant, massacrant… Ils prouvent à leur manière qu’il n’y a pas de frontière entre les genres !

Pour eux, l’histoire de la musique n’a aucun secret et ils réinventent à leur guise des anecdotes avec autant de génie que celui d’un musicien célèbre. Exemple : Farinelli, né dans une famille très pauvre, sous alimenté, est blanc comme la farine ; c’est pour ça qu’on a décidé de l’appeler Farinelli lorsqu’un ecclésiastique du Vatican vient le trouver auprès de ses parents qui l’ont vendu ; Beethoven attend avec impatience – et en pleurant comme un gamin insupportable, dont le ton aboutit à La Lettre à Elise ! – son piano qui ne passe finalement pas la porte ; c’est en rangeant du clavier cassé qu’est né l’Hymne à la joie. À l’instar de ce piano du maître, ils maltraitent les instruments (le violon disloqué) et réinventent de nouvelles utilisations. Un cintre remplace l’archet en absence de celui-ci, un autre archet devient une canne à pêche, en tournant un violon on joue aussi de la guitare collée au dos de celui-là, les étuis devenus des jouets d’enfants, en l’occurrence des voitures avec des phares bleus ou rouges qui brillent…

Et à la fin, ils choisissent quatre femmes dans la salle et les invitent à monter sur scène, pour leur faire les plus « tendres » déclarations d’amour, avec, entre autres, Parlez-moi d’amour, Love me Tender et Que je t’aime. Peut-être sont-ce de vains efforts pour ne pas passer la Saint-Valentin seul ? Mais ils ont déjà leur âme sœur, une grande dame qui s’appelle La Musique avec qui ils s’amusent aussi bien !

Crédit photographique : © Didier Pellagès

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Paris, Théâtre des Champs-Elysées, 4-II-2014. « Danseurs de cordes », spectacle conçu par Jean-Claude Camors et Alain Sachs, en collaboration avec Pierre Ganem, Jean-Yves Lacombe et Laurent Vercambre. Mise en scène : Alain Sachs, assisté de Corinne Jahier ; Arrangements musicaux Le Quatuor, Patrice Peyrieras ; Création lumière : Philippe Quillet ; Chorégraphie : Patricia Delon.

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