Alicia De Larocha, Rudolf Kempe, Pierre Fournier, des icônes qui vieillissent bien !
Plus de détails
Rudolf Kempe, the genius of the Podium ». Œuvres de : Ludwig van Beethoven (1770-1827), Johannes Brahms (1833-1897), Felix Mendelssohn (1809-1847), Nikolai Rimsky–Korsakov (1844-1908), Antonín Dvorak (1841-1904), Jaromír Weinberger (1896-1967), Bedrich Smetana (1824-1884), Richard Strauss (1864-1949), Richard Wagner (1813-1883), Pietro Mascagni (1863-1945), Amilcare Ponchielli (1834-1886), Franz Schmidt (1874-1939), Charles Gounod (1818-1893), Josef Bayer (1852-1913), Jacques Offenbach (1819-1880), Jakov Gotovac (1895-1982), Franz Schubert (1797-1828), Christoph Willibald Gluck (1714-1787), Johann Strauss II (1825-1899), Josef Strauss (1827-1870), Johann Strauss I (1804-1849), Franz Lehár (1870-1948). Solistes, chœurs et orchestres, direction : Rudolk Kempe. 1 coffret de 11 CD EMI “Icon”. Référence et code barre : 50999 6 29557 20. Enregistré entre 1957 et 1972. Notice de présentation en : anglais, allemand et français. Durée : 12h43.
EMI ClassicsLa collection ICON de Emi offre une nouvelle jeunesse discographique et économique à des artistes légendaires du catalogue de la firme au chien. L'idée est excellente et salutaire car nombre de ces galettes, tombées dans le domaine public, étaient supprimées ou éditées chez les labels peu scrupuleux. Chaque titre de cette collection s'impose comme une base de toute discothèque. ResMusica, vous offre, en deux temps, une exploration de la dernière fournée.
«
Technicien émérite de la direction et adulé des musiciens d'orchestre, Rudolf Kempe, se voit honorer par un coffret qui reprend quelques-uns de ses grands enregistrements. Il est heureux de voir EMI récupérer des témoignages partis chez des éditeurs moribonds (Disky) ou très chers (Testament). Ce boîtier nous présente Kempe comme chef symphonique et lyrique, même si ce dernier aspect est expédié en un petit disque avec des extraits des intégrales d'Ariadne auf Naxos, Lohengrin ou Die Meistersinger von Nürnberg. Du côté des trésors symphoniques, on retrouve deux disques tirés de l'inégalée et inégalable anthologie Richard Strauss avec la Staatskapelle de Dresde (Don Quixote, Tod und Verklärung, Salome, Till Eulenspiegels, Don Juan et Ein Heldenleben). L'ampleur sonore de l'orchestre saxon allié à une direction à la fois cursive mais racée et jamais vulgaire font de ces gravures des modèles absolus de style et de direction d'orchestre.
Kempe fréquentait Brahms avec assiduité et l'on lui doit deux intégrales avec la Philharmonie de Berlin (Emi désormais Testament) et avec la Philharmonie de Munich (BASF puis Arcanta et Arts), sans oublier d'autres versions isolées. Emi a retiré la symphonie n°3 tirée de l'intégrale berlinoise. Gravée en 1960, cette version montre un chef qui cherche un Brahms plutôt clair à la tête d'un orchestre encore marqué par l'héritage de Furtwängler, le résultat est une belle version mais plutôt expérimentale. Pour la symphonie n°4, on a repêché la gravure londonienne de 1960 avec le Royal Philharmonic. Le chef trouve ici un partenaire flexible et attentif à sa recherche d'un Brahms à la fois clair et lumineux même si les teintes de l'orchestre ne sont pas les plus soyeuses du monde. Dans l'absolu, Kempe ira encore plus loin, en 1976, lors d'un concert londonien mais cette fois avec l'orchestre de la BBC. Au début des années 1970, Rudolf Kempe était devenu le directeur musical de la philharmonie de Munich. En tête d'affiche de ce mandat, il avait gravé une intégrale des symphonies de Beethoven passablement oubliée ! Si l'on passe sur une symphonie n°1 un peu rêche et sur un début de symphonie n°5 un peu mou, on retrouve une «héroïque» tendue et dramatique, mais surtout une «pastorale», à la fois simple et poétique. Avec la philharmonie de Berlin, le chef avait affronté quelques chevaux de bataille du répertoire : la symphonie du Nouveau monde de Dvorak et la suite Schéhérazade de Rimsky-Korsakov. Le sens des couleurs et du rythme du musicien font merveille dans des lectures qui combinent la beauté des timbres au respect des nuances et des contrastes. La battue, d'une élégance suprême et racée, refuse les facilités et ne se grise pas de la beauté plastique de l'orchestre ! Une autre passion de Kempe résidait dans les miniatures orchestrales et la musique légère, qu'en bon chef formé à l'école lyrique germanique, il fréquentait avec autant de facilités que les compositeurs contemporains. Toutes ces petites pièces sont des régals de finesse et de style avec une battue jamais pesante mais toujours mobile et nuancée ! On tient donc, pour ceux qui commençaient à oublier ce chef, une anthologie construite avec intelligence qui donne une bonne image de l'art d'un gentleman des pupitres !
« Alicia De Larocha, The Complete Emi Recording». Œuvres de : Antonio Soler (1729-1783), Enrique Granados (1867-1916), Isaac Albéniz (1860-1909), Manuel de Falla (1876-1946), Joaquín Turina (1882-1949), Xavier Montsalvatge (1912-2002), Antonio Literes (1673-1747), Blas de Laserna (1751-1816), Gerónimo Giménez (1854-1923). Victoria de Los Angeles, soprano ; Alicia De Larrocha, piano ; Orchestre de Barcelone, direction : García Navarro. 1 coffret de 8 CD EMI «Icon». Référence et code barre : 50999 6 29486 23. Enregistré entre 1963 et 1992. Notice de présentation en : anglais, allemand, espagnol et français. Durée : 9h26
À l'occasion de l'anniversaire du décès de la grande Alicia De Larrocha (septembre 2009), EMI met en coffret l'intégrale des enregistrements que la grande dame du piano avait laissé pour Hispavox, la filiale espagnole de EMI. On retrouve donc des morceaux représentatifs de la musique espagnole que l'artiste n'a cessé de travailler et de retravailler ! Historiquement ces gravures sont importantes, car, dans les années 1960, ces pièces n'étaient pas les chevaux de bataille qu'elles sont devenues ! La très belle notice de présentation (avec des textes émouvants de la fille de la pianiste et de son ami Gregor Benko) insiste sur la découverte, que fut, dans les années 1960, la musique de Granados. Dans toutes ces gravures, on retrouve un sens du rythme et des couleurs qui ont toujours fait la marque de fabrique de cette artiste. Le son EMI est assez mat et râpeux (EMI dans ces années n'a jamais rivalisé avec les galettes mythiques et audiophiles de Decca ou RCA !) mais l'énergie coloriste de la pianiste explosent. Emi a également adjoint aux œuvres purement pianistique le célèbre récital au Hunter College de New York avec Victoria de Los Angeles, enregistré en concert en 1971. En bonus, on trouve une rareté absolue : le Concierto breve de Xavier Montsalvatge, capté en 1992 sous la direction de García Navarro.
«Pierre Fournier, The Aristocrat of Cellists». Œuvres : de Robert Schumann (1810-1856), Pyotr Illych Tchaikovsky (1840-1893), Johannes Brahms (1833-1897), Antonin Dvorak (1841-1904), Camille Saint–Saëns (1835-1921), Franz Schubert (1797-1828), Francis Poulenc (1899-1963), Ludwig van Beethoven (1770-1827), Anton Rubinstein (1829-1894), Johann Sebastian Bach (1685-1750), Joseph Haydn (1732-1809), Carl Maria von Weber (1786-1826), Gabriel Fauré (1845-1924), Claude Debussy (1862-1918), Igor Stravinsky, Lilli Boulanger (1893-1918), Enrique Granados (1867-1916), Fritz Kreisler (1875-1962), Luigi Boccherini (1743-1805). Solistes, orchestres et chefs divers. Pierre Fournier, violoncelle. 1 coffret de 7 CD EMI «Icon». Référence et code barre : 50999 6 29539 2 4. Enregistré entre 1937 et 1953. Notice de présentation en : anglais, allemand et français. Durée : 8h39.
«Pierre Fournier, l'aristocrate des violoncellistes», le titre de ce coffret résume bien la personnalité de l'un des brillants représentants d'une période rêvée du violoncelle en France. Avec Paul Tortelier, André Navarra, Maurice Gendron, Paul Bazelaire et Maurice Maréchal, Pierre Fournier porta, très haut, l'école française de cet instrument, autant en soliste avec les plus grands orchestres qu'en tant que créateur de partitions de musique contemporaine. Le style sonore de Fournier était caractérisé par «un superbe contrôle de l'archet» qu'il appelait l'âme de l'expression- et une sonorité souple, distinctive, constamment belle». Ce beau parcours discographique commence, en 1937, avec une lecture de la sonate «Arpeggione» de Schubert magnifique de grande noble et classique. Les sept disques offrent une belle sélection des témoignages concertants et chambristes. Le hasard des rencontres (David Oïstrakh) ou des contrats d'enregistrements (sonates de Beethoven avec Arthur Schnabel) laissent des interprétations qui appartient désormais à l'histoire de la musique.
Plus de détails
Rudolf Kempe, the genius of the Podium ». Œuvres de : Ludwig van Beethoven (1770-1827), Johannes Brahms (1833-1897), Felix Mendelssohn (1809-1847), Nikolai Rimsky–Korsakov (1844-1908), Antonín Dvorak (1841-1904), Jaromír Weinberger (1896-1967), Bedrich Smetana (1824-1884), Richard Strauss (1864-1949), Richard Wagner (1813-1883), Pietro Mascagni (1863-1945), Amilcare Ponchielli (1834-1886), Franz Schmidt (1874-1939), Charles Gounod (1818-1893), Josef Bayer (1852-1913), Jacques Offenbach (1819-1880), Jakov Gotovac (1895-1982), Franz Schubert (1797-1828), Christoph Willibald Gluck (1714-1787), Johann Strauss II (1825-1899), Josef Strauss (1827-1870), Johann Strauss I (1804-1849), Franz Lehár (1870-1948). Solistes, chœurs et orchestres, direction : Rudolk Kempe. 1 coffret de 11 CD EMI “Icon”. Référence et code barre : 50999 6 29557 20. Enregistré entre 1957 et 1972. Notice de présentation en : anglais, allemand et français. Durée : 12h43.
EMI Classics