Hommage à Franchomme par Jean-Frédéric Neuburger et Tatjana Vassiljeva
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Frédéric Chopin (1810-1849) : Sonate pour violoncelle et piano en sol mineur op. 65. Introduction et Polonaise brillante pour piano et violoncelle en ut majeur op. 3 ; Charles-Valentin Alkan (1813-1888) : Sonate de concert en mi majeur pour violoncelle et piano op. 47. Tatjana Vassiljeva, violoncelle ; Jean-Frédéric Neuburger, piano. 1 CD Mirare MIR 107. Code barre : 3760127221074. Enregistré en septembre 2009. Livret trilingue (français, anglais, allemand). Durée : 73’
MirareIls se produisent depuis quelques années en concert, sont dans la même agence artistique Kajimoto, mais c'est la première fois que la violoncelliste Tatjana Vassiljeva et le pianiste Jean-Frédéric Neuburger enregistrent ensemble.
Le prétexte des commémorations Chopin nous permet de re(découvrir) par la même occasion la Sonate de concert de son contemporain Alkan. Tous deux ont écrit essentiellement pour le piano, étaient des virtuoses de leur instrument, ont vécu à Paris, et ont dédié leur sonate pour violoncelle et piano à la même personne, Auguste-Joseph Franchomme (1808-1884), grand violoncelliste et figure musicale de son temps. C'est d'ailleurs avec lui qu'ils ont créé respectivement leur sonate, Chopin en 1847, Alkan dix ans plus tard.
Figure aussi sur ce disque la pièce pour violoncelle et piano de Chopin la plus célèbre, un peu antérieure, l'Introduction et Polonaise brillante op. 3, «des effets brillants pour les salons et les dames, rien de plus» écrit-il à son ami Titus le 14 novembre 1829. Véritable cheval de bataille de tous les violoncellistes, elle est interprétée ici avec beaucoup de panache, sans en rajouter dans l'épanchement et le côté démonstratif.
La Sonate pour violoncelle et piano est une des dernières œuvres de Chopin, écrite avec difficulté et dans la douleur. Outre son ampleur, du premier mouvement en particulier, elle se distingue par sa singularité d'écriture (chromatismes, contrepoint…). Nos deux jeunes musiciens en proposent une belle interprétation. Tatjana Vassiljeva a un son chaud, le vibrato n'est pas exagéré, elle se fait à la fois lyrique, engagée, mais aussi pudique et touchante dans le célèbre largo. Le dialogue fonctionne avec Jean-Frédéric Neuburger, bien plus qu'un simple accompagnateur, en particulier dans le premier et le dernier mouvement, avec un touché souple. Et chacun sait s'effacer ponctuellement pour mettre en valeur la mélodie de son partenaire.
Cette conviction de part et d'autre se retrouve dans la Sonate de concert d'Alkan, les musiciens prenant la partition à bras le corps au même titre qu'une œuvre célèbre. Ambitieuse par sa forme, sa durée, ses difficultés techniques, en particulier pour le pianiste, sa complexité harmonique et contrapuntique, elle contient notamment un adagio où le registre grave et sombre du violoncelle alterne avec les aigus perlés du piano, créant un climat mystérieux. Vassiljeva et Neuburger se lancent ensuite dans un Finale alla Saltarella échevelé, course-poursuite qui clôt de belle manière ce couplage judicieux. À ranger aux côtés des versions marquantes de l'œuvre ces dernières années, Emmanuelle Bertrand/Pascal Amoyel (Harmonia Mundi) et Alban Gerhardt/Stephen Osborne (Hyperion).
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Frédéric Chopin (1810-1849) : Sonate pour violoncelle et piano en sol mineur op. 65. Introduction et Polonaise brillante pour piano et violoncelle en ut majeur op. 3 ; Charles-Valentin Alkan (1813-1888) : Sonate de concert en mi majeur pour violoncelle et piano op. 47. Tatjana Vassiljeva, violoncelle ; Jean-Frédéric Neuburger, piano. 1 CD Mirare MIR 107. Code barre : 3760127221074. Enregistré en septembre 2009. Livret trilingue (français, anglais, allemand). Durée : 73’
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