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Nantes célèbre Nino Rota

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Nantes. Théâtre Graslin. 2-XII-2012. Nino Rota (1911-1979) : Le Chapeau de paille d’Italie, opéra en 4 actes sur un livret d’Ernesta Rinaldi et du compositeur d’après la pièce d’Eugène Labiche. Mise en scène : Patrice Caurier & Moshe Leiser. Décors : Christian Fenouillat. Costumes : Agostino Cavalca. Lumières : Christophe Forey. Avec : Philippe Talbot, Fadinard ; Hendrickje Van Kerckhove, Elena ; Peter Kálmán, Nonancourt ; Boris Grappe, Emilio ; Anaide & la Modiste, Elzbieta Szmytka ; Claudio Otelli, Beaupertuis ; Elenia Zilio, la Baronne ; Beau Palmer, Vézinet ; Emanuele Giannino, Felice. Choeur d’Angers-Nantes Opéra (direction : Sandrine Abello), Orchestre National des Pays de la Loire, direction : Giuseppe Grazioli.

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C'est à Palerme, le 21 avril 1955, que fut créé le Chapeau de paille d'Italie, opéra de anachronique par son sujet de pure comédie comme par son respect de la grande tradition italienne.

Les clins d'œil à Rossini sont en effet appuyés, de l'ouverture à l'inévitable scène d'orage, tandis que l'écriture décalée du rôle d'Elena s'apparente clairement à celle d'une héroïne de Bellini. La partition n'est pourtant en rien passéiste et témoigne d'une imagination fertile ainsi que d'un humour féroce. Le livret resserré renforce le caractère haletant de la pièce de Labiche et nous assistons réellement à une folle journée, tant pour un Fadinard constamment sur la brèche que pour les invités de la noce lancés dans une épuisante course-poursuite.

et , habitués de la maison nantaise, nous proposent une mise en scène d'essence classique mais réglée avec une précision chirurgicale et émaillée de gags roboratifs. La production, qui joue de toutes les ficelles du vaudeville, épouse le rythme échevelé de la partition et tous les personnages sont finement caractérisés, au délà de l'appendice nasal proéminent imposé à chacun. Les ensembles, en particulier, sont remarquablement négociés. On nous également offre le luxe de cinq décors réalisés avec un goût certain par , seul l'intermède de l'acte IV se jouant devant le rideau avec une efficacité certaine. Le couronnement vient avec l'image finale et son délicieux effet de transparence.

domine la distribution dans un rôle très exigeant puisque presque constamment présent en scène. L'acteur est efficace et le chanteur séduisant. A ses côtés, les personnages bouffes dont à la fête à l'image de la baronne désopilante d', en meilleure voix que dans Falstaff. campe un cocu grandiose et sait user de la noirceur de son timbre dans un monologue mémorable. Le tonnant Nonancourt de est lui aussi hilarant.

Les satisfactions sont moindres du côté de Boris Grappe, Emilio sonore mais fruste, et d'Elzbieta Szmytka qui semble ici presque constamment à contre-emploi. se montre d'entrée un peu verte de timbre et trémulante, déséquilibrant le duo des amoureux au premier acte, avant de s'affirmer dans les passages plus virtuoses. Les chœurs campent à merveille les invités de la noce et , spécialiste de Rota comme il l'est de Rossini, mène l'ensemble à un rythme soutenu avec beaucoup de maîtrise.

La veille, en prélude, nous avons pu assister à un concert donné par neuf musiciens de l'. En première partie, le Nonetto de Rota nous a séduit avec des thèmes musicaux qui accrochent immédiatement l'oreille et des variations d'une réelle habileté, le compositeur jouant avec gourmandise des combinaisons de timbre. La suite adaptée de ses musiques de films pour Fellini, Visconti et Coppola nous a ensuite permis de retrouver ces partitions célèbres dans des arrangements de Jean-Pierre Florent très fidèles à l'esprit du musicien italien. Ce concert a démontré, outre la qualité des solistes, la richessse de l'inspiration de , héros de ce week-end nantais.

Crédit photographique : (Beaupertuis) © Jef Rabillon pour Angers-Nantes Opéra

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Nantes. Théâtre Graslin. 2-XII-2012. Nino Rota (1911-1979) : Le Chapeau de paille d’Italie, opéra en 4 actes sur un livret d’Ernesta Rinaldi et du compositeur d’après la pièce d’Eugène Labiche. Mise en scène : Patrice Caurier & Moshe Leiser. Décors : Christian Fenouillat. Costumes : Agostino Cavalca. Lumières : Christophe Forey. Avec : Philippe Talbot, Fadinard ; Hendrickje Van Kerckhove, Elena ; Peter Kálmán, Nonancourt ; Boris Grappe, Emilio ; Anaide & la Modiste, Elzbieta Szmytka ; Claudio Otelli, Beaupertuis ; Elenia Zilio, la Baronne ; Beau Palmer, Vézinet ; Emanuele Giannino, Felice. Choeur d’Angers-Nantes Opéra (direction : Sandrine Abello), Orchestre National des Pays de la Loire, direction : Giuseppe Grazioli.

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