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Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Trente neuf mouvements de cantates arrangés pour orgue à quatre mains par Sybolt de Jong. Euwe de Jong et Sybolt de Jong aux orgues de l’église Saint-Jacob de Leeuwarden (NL), de Kampen (NL) et de l’église Saint-Martin de Bolsward (NL). 3 CDs Westramedia 050406, pas de code barre, enregistré en 2005, 2007 et 2008. Livrets trilingue anglais/allemand/hollandais. Durée totale : 42’36’’+ 57’01’’+ 54’48’’.
WestramediaAvec plus de deux cents cantates, Bach nous laisse de quoi transcrire à l’orgue une mine quasi inépuisable de chorals, de chœurs d’entrée, d’arias et trios de toutes sortes. Pourquoi s’en priver puisque lui-même avait montré le chemin au travers de ses fameux chorals Schübler, premières transcriptions d’après les plus célèbres chorals, celui «dit du veilleur» BWV 140 en tête. L’orgue instrument transpositeur par excellence, s’impose en maître, de plus il fut l’instrument de prédilection de notre compositeur. La démarche d’adapter ces pages n’est pas nouvelle, proposées à de nombreuses reprises, souvent doublées par l’édition de partitions : Maurice Duruflé ou André Isoir ont laissé de précieux exemples. La complexité de certains textes avec de nombreuses voix qui se croisent et s’entremêlent ne facilitent pas l’exécution de ces textes sur un clavier, voire plusieurs. La présente parution fait appel à deux organistes qui disposent sur quatre portées les textes transcrits. Il s’en suit une meilleure lisibilité et une plus grande aisance pour aborder ces transcriptions souvent ardues. Le couple De Jong fonctionne à merveille dans cette passionnante approche. Ils jouent résolument la carte «orgue», sans trop se soucier de coller en permanence à l’orchestration initiale. L’exécution reste résolument baroque, voire néo-classique, dans des registrations assez sobres et fuyant le pittoresque. Le côté orchestral fait la place à une pâte sonore cohérente à l’orgue : Nous retrouvons ainsi la forme prélude sur grand plein-jeu, le choral avec son chant sur jeu de solo, certains arias concertants sur les flûtes, ou encore divers trios : tout cela est du meilleur effet. La fête de l’orgue est au rendez-vous, soutenue par une prise de son remarquable. Il nous semble découvrir de nouvelles œuvres d’orgue tout à fait convaincantes. Certes, telle ou telle transcription semblera à nos oreilles plus ou moins réussie, mais l’ensemble est là pour nous donner du bonheur et c’est l’essentiel.
Comme toujours la transcription n’est valable que si elle engendre une nouvelle musique aussi enthousiasmante que l’original. Le pari est gagné, car les deux organistes sont rompus aux difficultés des partitions, les dominent entièrement, et les projettent sur trois orgues historiques hollandais de magnifique facture. Le filon est exploité, mais juste à son début : la mine est vaste, profonde, et les rencontres y sont nombreuses. Penser à une intégrale relèverait de la folie, et pourtant, cela tiendrait la route et se justifierait. Bach écrivait pour tous les instruments et les voix d’une seule et même manière, ce qui facilite quelque part le passage de l’un à l’autre. Mais si nous faisons le compte de tout ce qu’il faudrait mettre «en boîte», cela donne le vertige, plus de mille cinq cents pièces tout de même. Laissons nous étonner peu à peu, juste le temps d’apprécier ce cosmos… au fur et à mesure de nos possibilités d’écoute.
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Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Trente neuf mouvements de cantates arrangés pour orgue à quatre mains par Sybolt de Jong. Euwe de Jong et Sybolt de Jong aux orgues de l’église Saint-Jacob de Leeuwarden (NL), de Kampen (NL) et de l’église Saint-Martin de Bolsward (NL). 3 CDs Westramedia 050406, pas de code barre, enregistré en 2005, 2007 et 2008. Livrets trilingue anglais/allemand/hollandais. Durée totale : 42’36’’+ 57’01’’+ 54’48’’.
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