Plus de détails
Le violon de Rothschild. Dimitri Chostakovitch (1906-1975): Sonate pour violon et piano op.134. Mieczyslaw Weinberg (1919-1996): Sonate pour violon et piano n°5 op.53. Joseph Achron (1886-1943): Mélodie Hébraïque. Abraham Goldfaden (1840-1908): Raisins et amandes. Georges Perlman (1897-2000) : Hébraïsch. Lyonel Schmit, violon ; Julien Guénebaut, piano. 1 CD Fondamenta FON -1110009 (1 CD Fidelity mastering et 1 CD Mobility mastering en bonus). Code barre : 3760179360097. Enregistré en septembre 2010 à l’Arsenal de Metz. Notice français et anglais de 42 pages avec reproduction intégrale de la nouvelle de Tchekhov. Durée : 67’32
FondamentaLa nouvelle de Tchekhov Le violon de Rothschild joue un rôle clé pour comprendre la personnalité et le rôle de Dimitri Chostakovitch dans la vie musicale de l'Union Soviétique. Elle raconte comment un pauvre artisan, humainement misérable, fait don à sa mort de son violon à un musicien juif qu'il méprisait, pour que son violon ne devienne pas orphelin. Benjamin Fleischmann, élève de Chostatovitch, compose sur son conseil un opéra à partir de cette nouvelle. Le jeune compositeur meurt en 1941, à 28 ans, en défendant Leningrad contre les nazis, avant d'avoir pu achever son œuvre. Chostakovitch orchestre l'opéra de son élève en 1944 contre l'avis des autorités, car Benjamin Fleischmann est juif. Chostakovitch parviendra à le faire créer en version de concert en 1960, profitant de la relative détente poststalinienne. L'opéra sera créé sur scène en 1968, mais aussitôt interdit pour « propagande sioniste ». A travers cet épisode se dessinent les caractéristiques les plus essentielles et intimes du compositeur, le dévouement du professeur pour ses élèves, la conduite exemplaire de l'homme face à la dictature et aux préjugés, la générosité du compositeur pour ses jeunes pairs. Aussi, intituler un album Le violon de Rothschild est pour un jeune musicien un acte de culot et un défi, car il faut être à la hauteur de la légende qu'il invoque.
Le programme est intelligemment composé, associant Chostakovitch avec des compositeurs juifs, soit, comme dans le cas de Mieczyslaw Weinberg, qu'il entretenait des relations de sympathie musicale et d'amitié profonde, soit que leur musique d'inspiration hébraïque, mélodique et émouvante, entre en résonance avec le sujet de la nouvelle et du disque. Chostakovitch et Weinberg se retrouvent associés dans le contexte plus large de cette musique juive pourchassée par les nazis comme par les soviétiques, ce qui est pertinent, et même mieux, juste.
Sur le plan musical, Lyonel Schmit avec la complicité de Julien Guénebaut, entrent de plain-pied dans la discographie et font jeu égal avec les interprétations les plus sensibles et pénétrantes, toutes venues de l'Est, celles de Kolja Blacher et Jascha Nemtsov (Hänssler Classics) et de Mikhail Bezverkhny et Timur Sergeyenya (Northern Flowers). La version de David Oïstrakh et de Sviatoslav Richter de l'opus 134 de Chostatovitch reste une référence (Melodiya), mais de par son inconfort sonore et son intransigeance artistique elle n'est pas la porte d'entrée obligée à cette grande sonate. Lyonel Schmit a relevé le défi du Violon de Rotschild.
Plus de détails
Le violon de Rothschild. Dimitri Chostakovitch (1906-1975): Sonate pour violon et piano op.134. Mieczyslaw Weinberg (1919-1996): Sonate pour violon et piano n°5 op.53. Joseph Achron (1886-1943): Mélodie Hébraïque. Abraham Goldfaden (1840-1908): Raisins et amandes. Georges Perlman (1897-2000) : Hébraïsch. Lyonel Schmit, violon ; Julien Guénebaut, piano. 1 CD Fondamenta FON -1110009 (1 CD Fidelity mastering et 1 CD Mobility mastering en bonus). Code barre : 3760179360097. Enregistré en septembre 2010 à l’Arsenal de Metz. Notice français et anglais de 42 pages avec reproduction intégrale de la nouvelle de Tchekhov. Durée : 67’32
Fondamenta