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Nicolas Le Riche triomphe dans Boléro

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Paris. Opéra Garnier. 31-I-09. Ballet de l’Opéra national de Paris : Lifar/Petit/Béjart. Chorégraphies : Serge Lifar (1905/1986) : Suite en blanc (1943). Musique : Edouard Lalo extraits de Namouna ; avec Eleonora Abbagnato, Isabelle Ciaravola, Stéphanie Romberg, Dorothée Gilbert, Alessio Carbone, Christophe Duquenne, Muriel Zusperreguy, Mathilde Froustey, Agnès Letestu, Mathieu Ganio, Aurélie Dupont, Benjamin Pech et Laëtitia Pujol. Roland Petit (né en 1924) : L’Arlésienne (1974). Musique : Georges Bizet Suites n°1 et n°2. Décor d’après René Allio. Costumes : Christine Laurent. Lumières : Jean-Michel Désiré ; avec Clairemarie Osta (Vivette) et Jérémie Bélingard (Frederi). Maurice Béjart (1927-2007) : Boléro (1961). Musique : Maurice Ravel Boléro pour orchestre. Décor et costumes : Maurice Béjart. Lumières : Clément Cayrol ; avec Nicolas Le Riche. Avec les danseurs du Ballet de l’Opéra national de Paris. Orchestre de l’Opéra national de Paris, direction musicale : Kevin Rhodes.

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L'école de danse française, de Serge Lifar à , met dans ce programme de rentrée superbement en valeur les étoiles et solistes du .

L'école française, dans toute sa puissance et sa maîtrise réserve un morceau de choix aux solistes de la compagnie. Créativité et inventivité chorégraphique, alliées à une grande rigueur et pureté de style sont au programme de Suite en blanc, conçu par Serge Lifar comme une somme de ses recherches chorégraphiques. Cette succession de variations, pas de trois et adage nécessite une compagnie au meilleur de sa forme. Si les trois interprètes du premier pas de trois, La sieste, sont un peu raides et encore timides, le festival commence dès le second pas de trois, sur un Thème varié. La brillante , d'une grande maîtrise, est admirablement et fermement soutenue par ses deux partenaires et Christophe Duquenne. Dans la Sérénade, manque de précision dans ses ports de bras, tandis que dans le Pas de cinq, Mathilde Froustey, encore un peu « verte », hésite entre brusquerie et mœlleux.

Le métier inégalable d'Agnès Letestu dans La Cigarette, un classique des variations de concours, lui confère une longueur d'avance sur toutes les autres ballerines. Elle survole littéralement cet exercice difficile. Lui succède dans la Mazurka un superbe , altier et ténébreux. Dans l'Adage qui suit, élégante et lumineuse, est la partenaire idéale pour qui remplace au pied levé Hervé Moreau. Enfin, dans La Flûte, donne beaucoup de caractère tout en douceur à cette exigeante variation, parfaitement interprétée. Le dispositif scénique (un double escalier et une estrade noire en fond de scène), les costumes (tutus blancs et collants noirs pour les hommes) et les jeunes et fringants danseurs du corps de ballet donnent à cette pièce des années quarante un côté hollywoodien. Mention spéciale aux diagonales, tours et sauts des solistes dans le finale, ils sont grandioses !

Changement de décor avec L'Arlésienne de , un très joli ballet, équilibré et bien servi par ses deux interprètes principaux et un corps de ballet discret et efficace. Dans un décor inspiré de Van Gogh, on assiste à une saisissante ouverture semblable à celle des Noces de ou à certains ballets de , comme La Maison de Bernarda. joue à merveille la jeune paysanne effrontée et amoureuse. Son personnage use de tout son charme pour séduire Frédéri dont l'attention est attirée par une autre, cette Arlésienne, femme fatale qu'on ne verra jamais. Même lors de sa nuit de noces, le jeune homme ne consent jamais à renoncer à son obsession. On retrouve dans le solo final de Frédéri, qui s'achève par un suicide, les accents tragiques du Jeune homme et la mort, l'un des premiers ballets de . offre un époustouflant solo, nerveux et relâché, où tel un cheval qui s'emballe, Frédéri préfère la mort à travers une fenêtre ouverte.

La soirée s'achève en apothéose avec Boléro de Maurice Béjart. Il faut au Boléro un interprète d'exception. Sauvage et félin, en est un ! Puissance et féminité, rage et souplesse, il incarne avec brio ce demi-dieu créé par Béjart il y a près de cinquante ans. Après un programme consacré à Béjart en demi-teinte en décembre, la reprise de Boléro était le plus bel hommage que l'on pouvait lui rendre. Tout en tension extrême et retenue, y est au sommet de son art…

Crédits photographiques et dans L'Arlésienne, dans Boléro © Sébastien Mathé

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Paris. Opéra Garnier. 31-I-09. Ballet de l’Opéra national de Paris : Lifar/Petit/Béjart. Chorégraphies : Serge Lifar (1905/1986) : Suite en blanc (1943). Musique : Edouard Lalo extraits de Namouna ; avec Eleonora Abbagnato, Isabelle Ciaravola, Stéphanie Romberg, Dorothée Gilbert, Alessio Carbone, Christophe Duquenne, Muriel Zusperreguy, Mathilde Froustey, Agnès Letestu, Mathieu Ganio, Aurélie Dupont, Benjamin Pech et Laëtitia Pujol. Roland Petit (né en 1924) : L’Arlésienne (1974). Musique : Georges Bizet Suites n°1 et n°2. Décor d’après René Allio. Costumes : Christine Laurent. Lumières : Jean-Michel Désiré ; avec Clairemarie Osta (Vivette) et Jérémie Bélingard (Frederi). Maurice Béjart (1927-2007) : Boléro (1961). Musique : Maurice Ravel Boléro pour orchestre. Décor et costumes : Maurice Béjart. Lumières : Clément Cayrol ; avec Nicolas Le Riche. Avec les danseurs du Ballet de l’Opéra national de Paris. Orchestre de l’Opéra national de Paris, direction musicale : Kevin Rhodes.

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