En hommage à Alexis Weissenberg, EMI réédite une bonne partie de ses enregistrements du pianiste. Les acheteurs devront passer sur un son stéréophonique peu gracieux qui assèche le message du pianiste. On retrouve du (trop) connu : le tonitruant et herculéen Concerto n°1 de Tchaïkovski avec Karajan, les ternes Concertos de Chopin avec Skrowaczewski, ou l'étincelant Concerto n°1 de Brahms avec Giulini.
Mais on retrouve des raretés comme une lecture assez déjantée et aux limites de la sortie de piste du « Rach 3 » avec Bernstein à la tête de l'orchestre National de France ou un Concerto en sol de Ravel en technicolor avec Ozawa.
Coté soliste, EMI a eu la main lourde avec des Bach et des Schumann qui restent à la marge du talent de ce virtuose injustement limité à un showman lisse.