La lyre du diable

L’idée originale de vouloir associer la calligraphie à l’opéra est tentante. Par le biais de réflexions littéraires l’entreprise nous interpelle de façon attentive et objectivement positive, aussi pourquoi pas ?

Laurent Croizier est historien et musicologue, il occupe des postes importants, il est responsable de la communication et du développement pour l’opéra de Bordeaux. Anne-Flore Labrune est designer et passionnée de calligraphie et a préféré le charme tranquille de la vie en Aquitaine plutôt que de subir la vie trépidante parisienne. L’introduction nous met bien en garde que ce recueil n’est pas un ouvrage de référence technique ou historique, mais bien une aventure artistique libre.

Le discours devient bien plus complexe et nous échappe un petit peu quand pour justifier cet ouvrage (c’est en fait un hommage à la voix et l’art lyrique …), nous sommes prévenus : « parmi les mille et uns opéras du répertoire … » c’est sur sept opus que les auteurs ont jeté leurs dévolus pour en extraire un esprit diabolique … Est-ce par manque de moyen que ce choix c’est imposé ? C’est possible car bien que les textes et les illustrations soient plus intéressants à plus d’un titre, nous restons frustrés par cette réalisation. Le format n’est pas non plus des plus appropriés il peut tenir dans une petite poche de veste, nous attendons donc une version dans un format qui donnerai plus de place aux textes et surtout plus de liberté aux illustrations. C’est un livre à offrir lors d’une invitation qui sera, c’est sur, plus originale qu’un bouquet de fleurs … mais qui nous laisse sur notre faim.