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Johann Sebastian Bach (1685 – 1750) : Oratorio de Noël BWV 248. Christine Schäfer, soprano, Bernada Fink, alto, Werner Güra, ténor, Gerald Finley et Christian Gerhaher, basses, Arnold Schönberg Chör, Concentus Musicus Wien dirigés par Nikolaus Harnoncourt. 2 SACD Deutsche Harmonia Mundi 88697112252, code barre : 886971122527. Enregistré au Musikverein à Vienne (Autriche) en décembre 2006 et janvier 2007. Notice bilingue en allemand et en anglais de 60 pages. Durées : 77’08’’et 72’02’’.
Deutsche Harmonia MundiOn ne le dira jamais assez : l’Oratorio de Noël n’est pas un cycle de six cantates mais plutôt une histoire cohérente (et quelle histoire !) divisée en six parties. Il n’empêche que cette œuvre suit le calendrier des six fêtes de Noël (25–26–27 décembre et 1er–2–6 janvier), que c’est ainsi qu’elle a été jouée la première fois en 1734-35 et que chacune des six parties ressemble furieusement aux cantates « habituelles » écrites par notre Cantor, ne serait-ce par la présence de l’Évangéliste (ténor), personnage central.
Toujours pressé par le temps, Bach a utilisé le procédé, courant à l’époque, de la parodie, qui consiste à employer des extraits d’œuvres préexistantes et de les adapter en y remplaçant le texte original par un autre, beaucoup plus de circonstance. Chez lui, on ne sent jamais ce travail d’adaptation car les partitions choisies collent toujours parfaitement au nouveau dessein prévu par le compositeur. On y trouve donc des successions de chœurs, récitatifs, arias et chorals comme nous en avons l’habitude. Une certaine sérénité parcourt les trois premières parties (naissance, annonciations aux bergers et adoration des bergers) tandis que les trois dernières sont plus accrocheuses et dynamiques : il s’y passe plus d’évènements (circoncision, arrivée des Rois Mages et adoration des Rois Mages).
Harnoncourt enregistre du Bach depuis 1954 : cela fait donc plus de cinquante ans qu’il peaufine inlassablement ses interprétations de sa musique. Combien d’entre nous ont découvert l’univers des Cantates grâce à son intégrale réalisée conjointement avec Gustav Leonhardt et si on reconnaissait à l’époque le style d’Harnoncourt à cause d’une certaine sècheresse dans ses options esthétiques, force est de constater qu’à près de quatre-vingts ans, non seulement il n’a rien perdu en tonicité (une légende urbaine dit que les vieux chefs ralentissent) mais encore il est incontestable qu’il gagné en souplesse et en rondeur. On pourrait presque dire qu’il se bonifie avec le temps.
L’enregistrement est impeccable et le packaging assez luxueux : coffret tout doré avec une notice du même métal, ce qui ne rend pas toujours le texte très facile à lire. Les chanteurs sont bons avec néanmoins une petite réserve pour la soprano, dont la voix chevrote un peu par moment mais qui reste très audible. Bref, c’est une réussite. Que dire d’autre ? Qu’il faut l’écouter, pardi !
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Johann Sebastian Bach (1685 – 1750) : Oratorio de Noël BWV 248. Christine Schäfer, soprano, Bernada Fink, alto, Werner Güra, ténor, Gerald Finley et Christian Gerhaher, basses, Arnold Schönberg Chör, Concentus Musicus Wien dirigés par Nikolaus Harnoncourt. 2 SACD Deutsche Harmonia Mundi 88697112252, code barre : 886971122527. Enregistré au Musikverein à Vienne (Autriche) en décembre 2006 et janvier 2007. Notice bilingue en allemand et en anglais de 60 pages. Durées : 77’08’’et 72’02’’.
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