Les Cerfs Volants de Kaboul

Edge Music

Dans les années 70, en Afghanistan, Amir, fils d'entrepreneur, et Hassan, fils de domestique remportent un concours de cerfs-volants. Mais la fête tourne au cauchemar pour Hassan, violé par un jeune du quartier. Amir assiste de loin à la scène mais apeuré n'intervient pas, trahissant ainsi l'amitié qui lie les deux enfants. Quelques temps plus tard, Amir et son père fuient l'Afghanistan, envahi par les soviétiques. En 2000, le jeune garçon devenu écrivain, réfugié aux Etats-Unis, revient à Kaboul afin de sauver le fils d'Hassan… et se racheter.

Adaptation signée Marc Foster d'un roman du best-seller éponyme de Khaled Hosseini, ce voyage émouvant dans la culture Afghane est illustrée musicalement par le compositeur espagnol Alberto Iglesias, plus connu pour ses collaborations avec Pedro Almodovar (Tout Sur Ma Mère) et dont le style est reconnaissable entre tous. Il y a quelques années, le compositeur avait tenté une approche plus world dans le film The Constant Gardener, pour lequel il avait expérimenté une partition mélangeant musique exotique et musique occidentale, une association justifiée par le sujet du film mais aussi très à la mode à Hollywood, ce qui explique sans doute sa première nomination aux Oscars.

Alberto Iglesias remet le couvert avec les Cerfs Volants de Kaboul. La partition a cette fois davantage de caractère que la précédente (un peu plus ennuyeuse). Des guitares, des instruments orientaux et un orchestre symphonique tout en subtilité composent ainsi une musique très introspective et émouvante, qui se caractérise par une grande diversité et une inspiration permanente. En témoigne l'impressionnant Fly A Kite, morceau planant et mélancolique d'une beauté à pleurer. Cette fois ci, la nomination du compositeur aux Oscars est plus que méritée …