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Antonín Dvořák (1841-&1904) : concerto pour violon et orchestre en mi mineur, Op. 53. Romance pour violon et orchestre en fa mineur, Op. 11. Quatre pièces romantiques pour violon et piano op.75. Hrachya Avanesyan, violon; Sinfonia Varsovia, direction : Augustin Dumay. Marianna Shirinyan, piano. 1 CD Fuga Libera. FUG 588. Code barre : 5 400439 005884. Enregistré en janvier 2011 à Warsaw et en Juin 2011 à Bruxelles. Notice de présentation en : anglais, français et néerlandais. Durée : 62’15.
Fuga LiberaHrachya Avanesyan, vainqueur de la dernière édition du Concours Carl Nielsen, est à l'honneur de ce disque consacré à Antonín Dvořák. Ce beau programme nous séduit pleinement par le brio et la finesse d'exécution des musiciens d'autant qu'il s'agit d'un répertoire parfois négligé par les solistes.
Au fil des décennies, le concerto pour violon a, en effet, connu une popularité en dent de scie. Il est resté quelque peu dans l'ombre d'un concerto pour violoncelle qui a toujours fait le bonheur des virtuoses. On peut évoquer ici les « modes » musicales : le succès que connaît une œuvre ne suit pas de véritable logique. Ce concerto n'a pourtant rien à envier à celui de Brahms, Bruch ou Sibelius. Sa structure est certes complexe : sans une vision architecturale rigoureuse, on peut s'égarer en cours de route. Toutefois, sa richesse mélodique reste indéniable. Il est vrai que « l'entrée » est surprenante, quasi abrupte sans une introduction orchestrale.
Avanesyan nous offre une version pleine de caractère qui rejoint les références du genre dont celles de Josef Suk/Karel Ančerl ou encore d'Isaac Stern/Eugene Ormandy sans oublier la version enflammée de Maxim Vengerov et Kurt Masur. Son phrasé est des plus séduisants : timbre fiévreux, vibrato évocateur qui s'inscrit à merveille dans un romantisme dépoussiéré. Avec un lyrisme maîtrisé, l'intensité de son jeu tout en nuances épouse l'esprit même de cette pièce et met en lumière une virtuosité certaine. La transition céleste vers le deuxième mouvement est émouvante. Cet Adagio ma non troppo est empreint de douceur mélancolique tandis que le Finale, irrésistible danse slave, est une fenêtre ouverte sur la musique populaire tchèque. Il offre de beaux moments de délicat équilibre entre le soliste et le Sinfonia Varsovia qui ne cherche pas la surenchère expressive à chaque phrasé.
La direction assurée par Augustin Dumay, précise et engagée, témoigne d'une musicalité de premier plan. La complicité entre le Maître et son élève (l'Arménien a en effet suivi ses classes) est réellement palpable. Le sommet du disque est sans aucun doute l'exquise Romance et son thème frémissant repris avec passion par les cordes et les bois. A l'origine, il s'agit du mouvement lent d'un quatuor en fa mineur dont Dvořák interdit la publication car il n'en était pas satisfait. Cette pièce de musique de chambre lui donna l'idée d'écrire Quatre pièces romantiques pour violon et piano. Avec son jeu cristallin et perlé, la pianiste Marianna Shirinyan se hisse au niveau de son partenaire. Elle ajoute à chacune de ses interventions une dimension inspirée. L'émotion y est évidente et clôt en beauté un disque magnifique.
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Antonín Dvořák (1841-&1904) : concerto pour violon et orchestre en mi mineur, Op. 53. Romance pour violon et orchestre en fa mineur, Op. 11. Quatre pièces romantiques pour violon et piano op.75. Hrachya Avanesyan, violon; Sinfonia Varsovia, direction : Augustin Dumay. Marianna Shirinyan, piano. 1 CD Fuga Libera. FUG 588. Code barre : 5 400439 005884. Enregistré en janvier 2011 à Warsaw et en Juin 2011 à Bruxelles. Notice de présentation en : anglais, français et néerlandais. Durée : 62’15.
Fuga Libera