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Cette année, encore une fois, le festival du Printemps des Arts à Nantes confirme l’engouement du public pour la musique ancienne. Ce qui est intéressant dans ce festival, c’est que la musique n’y est pas simplement jouée, elle y est vécue, incarnée et réinventée par la danse, le jeu, par tout ce qui fait de la scène musicale un lieu de vie dramatique (au sens théâtral du terme).
Cette année, encore une fois, le Festival du Printemps des Arts à Nantes confirme l'engouement du public pour la musique ancienne. Ce qui est intéressant dans ce festival, c'est que la musique n'y est pas simplement jouée, elle y est vécue, incarnée et réinventée par la danse, le jeu, par tout ce qui fait de la scène musicale un lieu de vie dramatique (au sens théâtral du terme).
Le Concert Spirituel sous la direction de Vincent Dumestre (13 juin) y aura proposé une version peut-être un peu sage du carnaval romain, si l'on considère que le carnaval pris au sens propre recèle une dimension cathartique qui n'aura pas été complètement exploitée. Mais le spectacle était une cérémonie de la joie, celle des artistes et du public, conquis, charmé véritablement.
Dans un autre lieu, plus austère, Marcel Pérès et son ensemble Organum nous ont proposé un concert tout en déambulation (14 juin), exploitant tout l'espace de la cathédrale, pour nous faire entendre une musique tirée vers une interprétation orientalisante, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Les ensembles spécialisés dans la musique médiévale n'en font qu'à leur idée, idée nourrie d'études musicologiques pour trouver la vérité, l'authenticité, la justification absolue.
Mais si la passion de l'authenticité a peut-être fait son temps, il en une, plus actuelle, que ce festival aura certainement mis en valeur. C'est l'idée de faire vivre cette musique, dans la ferveur certes, mais dans l'espace aussi, dans les corps. Le corps de Benjamin Lazar, très jeune, aura porté la parole dense, sombre, puissamment sexuelle d'une Madeleine toute en extase, dans ce très beau concert de l'ensemble Concerto Soave, consacré à l'amour de Madeleine (3 mai).
Dans toutes les directions, passion, plaisir, souffrance, la musique baroque telle qu'elle est interprétée aujourd'hui, par de très jeunes musiciens (dont l'étonnante Héloïse Gaillard, pur prodige de virtuosité) cherche à étendre son champ d'action et touche en plein cœur son public (25 avril).
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Cette année, encore une fois, le festival du Printemps des Arts à Nantes confirme l’engouement du public pour la musique ancienne. Ce qui est intéressant dans ce festival, c’est que la musique n’y est pas simplement jouée, elle y est vécue, incarnée et réinventée par la danse, le jeu, par tout ce qui fait de la scène musicale un lieu de vie dramatique (au sens théâtral du terme).