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François-Joseph Gossec (1734-1829) : Symphonie en si bémol majeur op. 6 n° 6 ; Johann Christian Bach (1735-1782) : Symphonie en mi majeur pour double orchestre ; Johann Baptist Vanhal (1739-1813) : Symphonie en fa majeur et Symphonie en sol mineur ; Karl Ditters von Dittersdorf (1739-1799) : Symphonie en ut majeur « Les quatre âges du monde » ; Antoine Mahaut (c. 1720-c. 1785) : Symphonie n° 4 en ut mineur pour cordes ; Antonin Reicha (1770-1836) : Symphonie en mi bémol majeur op. 41 ; Joseph Martin Kraus (1756-1792) : Symphonie en ut mineur. Cappella Coloniensis, direction Hans-Martin Linde et Ulf Björlin. 2 SACD Capriccio 71110. Enregistrement non précisé. Notice trilingue (allemand, anglais, français). Durée : 71’09’’et 72’37’’
CapriccioUn des enseignements de cet enregistrement de grande qualité n'est-il pas de pointer la stabilité stylistique en matière musicale dans les temps anciens ? Nul besoin, à cette époque, d'originalité ou de singularité de principe. Tous les compositeurs parviennent à respecter, tout en l'illustrant et en le déclinant avec respect et modération, un style unique dominant. A preuve, ce choix de huit symphonies représentatives du XVIIIe siècle orchestral européen contemporain de Mozart. A la manœuvre, nous découvrons une formation, Cappella Coloniensis, aux timbres denses et chauds, aux couleurs chatoyantes, à la rythmique régulière et aux harmonies passionnantes.
Toutefois, mais ce n'est pas si surprenant que cela compte tenu de ce qui vient d'être précisé, l'écoute non-stop du disque finit par rendre une impression un tant soit peu lassante voire répétitive. L'idéal serait probablement de programmer les symphonies avec un intervalle de temps libre. N'empêche ! Sous la baguette de Hans-Martin Linde (et de celle de Ulf Björlin) toutes ces partitions revivent et confirment la diversité géographique et humaine à une époque où certains voudraient faire accroire au néant profond en dehors de l'œuvre de Mozart. Le recul du temps et la dictature de la systématisation réductrice tendent à renforcer cette impression. Heureusement, il n'en est rien. Et, quel régal à l'écoute de la Symphonie en si bémol majeur du Français François-Joseph Gossec, robuste et souple à la fois ! La gloire internationale récente du Suédois Josef Martin Kraus paraît bien méritée si l'on en juge par l'homogénéité, la réussite mélodique et la rythmique entraînante dispensées par la Symphonie en ut mineur.
Des qualificatifs analogues valent pour le Tchèque Johann Baptist Vanhal dont la Symphonie en sol mineur illustre dignement le style classique. Les autres compositeurs retenus, dont le fils de Jean-Sébastien Bach, prénommé Johann Christian et surnommé « le Bach de Londres », défendent le style galant expressif, se distinguant par leur éblouissante technique et leur entrain communicatif et inapaisable, miroirs d'une époque exerçant intensément son effet sur l'auditeur contemporain.
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François-Joseph Gossec (1734-1829) : Symphonie en si bémol majeur op. 6 n° 6 ; Johann Christian Bach (1735-1782) : Symphonie en mi majeur pour double orchestre ; Johann Baptist Vanhal (1739-1813) : Symphonie en fa majeur et Symphonie en sol mineur ; Karl Ditters von Dittersdorf (1739-1799) : Symphonie en ut majeur « Les quatre âges du monde » ; Antoine Mahaut (c. 1720-c. 1785) : Symphonie n° 4 en ut mineur pour cordes ; Antonin Reicha (1770-1836) : Symphonie en mi bémol majeur op. 41 ; Joseph Martin Kraus (1756-1792) : Symphonie en ut mineur. Cappella Coloniensis, direction Hans-Martin Linde et Ulf Björlin. 2 SACD Capriccio 71110. Enregistrement non précisé. Notice trilingue (allemand, anglais, français). Durée : 71’09’’et 72’37’’
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