La danse contemporaine coréenne à Paris

Pour la première fois en France, la Korea National Contemporary Dance Company (KNCDC) plonge le spectateur au cœur de la forêt tropicale avec le spectacle Jungle, présenté au 13e Art, à Paris.

Dans la pénombre, sur une scène nue, la 17 danseurs et danseuses de la Korea National Contemporary Dance Company (KNCDC) tournent en rond avant qu'un, puis deux, puis finalement l'ensemble du groupe se détache et évolue, de manière quasi indépendante. Les tenues des danseurs sont toutes différentes mais sans couleur, la musique répétitive de l'artiste japonais Marihiko Hara renforce la répétition des mouvements. Avec une technicité sans conteste, les danseurs coréens évoluent et semblent se débattre dans un univers hostile, harcelés par les éléments, joliment figurés par les lumières de Lee Jungyoon, mais que l'on aurait aimé encore plus présentes pour apporter davantage de relief à cette pièce bien sombre.

La jungle imaginée par le directeur artistique de la Korea National Contemporary Dance Company, Kim Sungyong, pour ce voyage chorégraphique n'est guère accueillante, la solidarité entre les humains quasi inexistante. C'est donc une vision plutôt pessimiste que livre ici Kim Sungyong, qui voit dans Jungle, un parallèle avec notre vie quotidienne, où chaque jour est une lutte intense de survie. On est pris par l'intensité des mouvements des danseurs, parfois proche du spasme, à la fois atypiques et très contemporains, mais que l'on aimerait toutefois plus diversifiés ou évolutifs. Les quelques tableaux d'ensemble, en ombres chinoises sont quant à eux très réussis.

Une compagnie jeune, pleine de promesses que l'on ne manquera pas de suivre.

Crédit photographique : © Korea National Contemporary Dance Company