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FOREVER, pour toujours Café Müller

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La Fabrica, Avignon. 17-VII-24. Dans le cadre du Festival d’Avignon. Tanztheater Wuppertal : FOREVER, immersion dans Café Müller de Pina Bausch.
Avec l’Ensemble du Tanztheater Wuppertal, les invitées et invités* : Dean Biosca, Naomi Brito, Emily Castelli, Boris Charmatz, Maria Giovanna Delle Donne, Taylor Drury, Çağdaş Ermiş, Julien Ferranti*, Letizia Galloni, Scott Jennings*, Lucieny Kaabral, Simon Le Borgne, Reginald Lefebvre, Alexander López Guerra, Nicholas Losada, Blanca Noguerol Ramírez, Milan Nowoitnick Kampfer, Nazareth Panadero*, Héléna Pikon*, Jean Laurent Sasportes*, Azusa Seyama-Prioville, Michael Strecker, Christopher Tandy, Tsai-Wei Tien, Frank Willens, Tsai-Chin Yu 
Conception : Boris Charmatz. Collaboration artistique : Magali Caillet Gajan 
Lumière : Yves Godin. Vestiaire de travail : Florence Samain. Direction des répétitions de Café Müller : Barbara Kaufmann, Héléna Pikon 
Café Müller est une pièce de Pina Bausch. Mise en scène et chorégraphie : Pina Bausch. Scénographie et costumes : Rolf Borzik. Musique : Henry Purcell. Droits de représentation : Verlag der Autoren, Francfort-sur-le-Main, représentant la Pina Bausch Foundation. Direction technique : Jörg Ramershoven. Régie plateau : Dietrich Röder, Martin Winterscheidt. Régie lumière : Robin Diehl, Yves Godin. Régie son : Andreas Eisenschneider, Karsten Fischer. Régie de scène : Andreas Deutz. Coordination costumes : Anke Wadsworth. Habillage : Katherina Fröhlich, Renatus Matuschowitz. Physiothérapeute : Bernd Marszan.

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Avec FOREVER, dispositif immersif en continu, , artiste complice du Festival d'Avignon, réactive Café Müller, chef-d'œuvre de , avec le .

Comme une boucle infinie… Dans cette installation chorégraphique, Café Müller est dansé quasiment non-stop de 13 h à 20h plusieurs jours durant. 25 interprètes du et ses invités se relaient pour danser l'un des six rôles de Café Müller, pièce de 1978 déjà montrée dans la Cour d'honneur du Palais des Papes d'Avignon en 1995. En mêlant interprètes historiques et récentes recrues de la compagnie allemande, ce dispositif est aussi une forme de documentaire en mouvement, comme sait les concevoir depuis l'expérience de son Musée de la danse, qui était basé à Rennes. Aujourd'hui, dans son nouveau rôle de directeur du , il s'agit de faire vivre le patrimoine de , tout en faisant oeuvre de création.

Entre chaque représentation de Café Müller, qui dure 45 minutes, avec des distributions différentes, des interludes permettent à chaque danseur de raconter ses souvenirs de rencontre avec Pina, réels ou virtuels, ou d'apprentissage de l'un des rôles de la pièce. Dans leur récit, chaque rôle est identifié par le nom de celui, ou celle, qui le créa en 1978 : celui de Jan, celui de Pina, celui de Rolf, celui de Malou, celui de Dominique, celui de Meryl. Ces témoignages émouvants, voire poignants, sont mis en espace dans la scénographie brute de Café Müller, ces tables et ces chaises encombrant le plateau de plancher sombre, autour duquel les spectateurs s'installent, soit au ras du plateau, soit au lointain, ou bien encore en surplomb depuis les gradins. Une énorme différence par rapport à la reprise à La Villette à Paris il y a un an, où l'accueil des spectateurs était resté froid.

Café Müller, c'est d'abord une histoire de bruit, celle des chaises qu'un danseur écarte au fur et à mesure qu'une danseuse somnambule progresse, sourde et aveugle, dans ce décor de café abandonné, réminiscence du café des parents de la chorégraphe allemande où elle a grandit. C'est aussi le bruit des pas de la danseuse aux talons hauts, qui trottine entre ces chaises, vêtue d'un lourd manteau noir et d'une perruque rousse bouclée. C'est enfin une pièce de la répétition et de l'obsession, comme un rêve ou un cauchemar éveillé où le saut dans les bras est éternellement suivi d'une glissade, ou les gestes se heurtent à des corps ou à des murs, quand ce ne sont pas des tables et des chaises.

, nouvelle révélation du TanzTheater Wuppertal (déjà remarquée dans Sweet Mambo) ou Héléna Pikon (qui raconte comment, Pina malade, elle se résout à apprendre le rôle) sont Pina. est Dominique Mercy, est Jan Minarik, et c'est comme s'ils avaient toujours été danseurs de Pina. Certaines représentations se font en tenue de répétition, jupe fluide et T-shirt ou caraco et pantalon de survêtement, d'autres sont proposées comme au spectacle, en robes à bretelles, costume et chemise. La densité de ces interprétations est alors exceptionnelle, Boris portant Simon, Naomi se lançant sur les traces d'Héléna, on ne verra plus jamais Café Müller de la même façon.

Crédits photographiques : © Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon

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La Fabrica, Avignon. 17-VII-24. Dans le cadre du Festival d’Avignon. Tanztheater Wuppertal : FOREVER, immersion dans Café Müller de Pina Bausch.
Avec l’Ensemble du Tanztheater Wuppertal, les invitées et invités* : Dean Biosca, Naomi Brito, Emily Castelli, Boris Charmatz, Maria Giovanna Delle Donne, Taylor Drury, Çağdaş Ermiş, Julien Ferranti*, Letizia Galloni, Scott Jennings*, Lucieny Kaabral, Simon Le Borgne, Reginald Lefebvre, Alexander López Guerra, Nicholas Losada, Blanca Noguerol Ramírez, Milan Nowoitnick Kampfer, Nazareth Panadero*, Héléna Pikon*, Jean Laurent Sasportes*, Azusa Seyama-Prioville, Michael Strecker, Christopher Tandy, Tsai-Wei Tien, Frank Willens, Tsai-Chin Yu 
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Café Müller est une pièce de Pina Bausch. Mise en scène et chorégraphie : Pina Bausch. Scénographie et costumes : Rolf Borzik. Musique : Henry Purcell. Droits de représentation : Verlag der Autoren, Francfort-sur-le-Main, représentant la Pina Bausch Foundation. Direction technique : Jörg Ramershoven. Régie plateau : Dietrich Röder, Martin Winterscheidt. Régie lumière : Robin Diehl, Yves Godin. Régie son : Andreas Eisenschneider, Karsten Fischer. Régie de scène : Andreas Deutz. Coordination costumes : Anke Wadsworth. Habillage : Katherina Fröhlich, Renatus Matuschowitz. Physiothérapeute : Bernd Marszan.

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