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Quand les danseurs de l’Opéra de Paris se font chorégraphes

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Opéra Bastille. Amphithéâtre Olivier Messiaen. 18-IV_2024. Danseurs chorégraphes. Chorégraphies : Caroline Osmont, Maxime Thomas, Marion Gautier de Charnacé, Florent Melac, Yvon Demol. Danseurs : Caroline Osmont, Maxime Thomas, Marion Gautier de Charnacé, Florent Melac, Yvon Demol, Takeru Coste, Loup Marcault-Derouard, Adèle Belem, Laurène Levy, Clémence Gross, Juliette Hilaire, Julien Guillemard, Mickaël Lafon, Alexander Maryianowski. Lumières : Tom Klefstad.

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Après plus de 10 ans d'absence, « Danseurs Chorégraphes » renoue avec le public à l'Amphithéâtre de l'Opéra Bastille. Ce programme met en avant les talents chorégraphiques de plusieurs danseurs de l'Opéra de Paris.

C'est dans le cadre intimiste de l'amphithéâtre Olivier Messiaen de l'Opéra Bastille que neuf danseurs-chorégraphes de l'Opéra ont pu confronter leurs recherches chorégraphiques avec le public. Cinq d'entre elles étaient présentées lors de l'une des quatre soirées dédiées à laquelle nous avons pu assister. Parmi les cinq pièces courtes que nous avons vues, une seule, Moonlight, de Florent Melac, empruntait au langage académique. Malheureusement, en l'absence du danseur-chorégraphe, malade ce soir-là, et remplacé au pied levé par Alexander Maryianowski peu à l'aise dans les portées de sa partenaire, l'exercice se révèle peu convaincant.

Les autres pièces, résolument contemporaines, tirent même pour certaines vers le mime ou le théâtre. Notamment Mèpāk, chorégraphié par , mettant en scène quatre danseurs sur un canapé, qui s'en extraient tour à tour pour danser leurs émotions sur des musiques des années 80. Des panneaux explicatifs indiquant notamment « ceci n'est pas une pièce » semblent vouloir guider le spectateur dans ce qu'il doit voir ou ressentir et au final le laisse froid malgré les bonnes prestations des danseurs.

La pièce suivante, La langue des oiseaux, de joue la carte du mime et de l'humour décalé, en se moquant du vocabulaire académique de la danse codifié sous Louis XIV et encore en vigueur aujourd'hui dans le monde entier. Ainsi, deux danseuses réagissent chacune à leur façon aux instructions délivrées par une voix off, l'une dans le registre culinaire, l'autre dans la jardinerie. Leur interprétation en parallèle du fouetté ou du jeté par exemple sont très drôles, surtout quand le rythme s'emballe. Cette interrogation sur le langage est assez réussie bien qu'un peu tirée en longueur.

Avec Une porte, explore de manière assez simple et stylisée la relation de couple et l'usure du quotidien. Le duo de danseurs entre et sort par une même porte, passant progressivement de l'enthousiasme des débuts à l'ennui, à la colère, avant de retrouver l'amour. Une chorégraphie pleine de douceur et de poésie sur une musique magnifique aux accents yiddish signée Kosmopolitevitch et Yom.

Mais c'est la dernière pièce au programme, Folamour, de qui nous enthousiasme le plus. Avec la totalité des neuf danseurs et danseuses au plateau, l'énergie et la joie de danser sont là, communicatives. Les mouvements d'ensemble sont remarquables et très maîtrisés, la chorégraphie fluide et cohérente. Les quelques duos quant à eux alternent la puissance et une grande sensibilité avec tout autant de maîtrise. Une soirée des plus intéressantes qui donne envie de suivre cette génération de danseurs et chorégraphes en devenir.

Crédits photographiques : © Yonathan Kellerman

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Opéra Bastille. Amphithéâtre Olivier Messiaen. 18-IV_2024. Danseurs chorégraphes. Chorégraphies : Caroline Osmont, Maxime Thomas, Marion Gautier de Charnacé, Florent Melac, Yvon Demol. Danseurs : Caroline Osmont, Maxime Thomas, Marion Gautier de Charnacé, Florent Melac, Yvon Demol, Takeru Coste, Loup Marcault-Derouard, Adèle Belem, Laurène Levy, Clémence Gross, Juliette Hilaire, Julien Guillemard, Mickaël Lafon, Alexander Maryianowski. Lumières : Tom Klefstad.

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