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Robert Stolz (1880-1975) : « Du sollst der Kaiser meiner Seele sein » extrait de Der Favorit ; « Mein Liebeslied muss ein Walzer sein » extrait de Im weißen Rößl de Ralph Benatzky (1884-1957). Paul Lincke (1866-1946) : « Schlösser, die im Monde liegen » extrait de Frau Luna. Franz Lehár (1870-1948) : « Wär es auch nichts als ein Traum vom Glück » extrait de Eva ; « Warum hast du mich wachgeküsst? » extrait de Friederike ; « Liebe, du Himmel auf Erden » extrait de Paganini ; « Hör ich Cymbalklänge » extrait de Zigeunerliebe. Erich Wolfgang Korngold (1897-1957) : « Ein kleiner Flirt » extrait de Das Lied der Liebe. Emmerich Kálmán (1882-1953) : « Liebe, ich sehn’ mich nach dir » extrait de Die Faschingsfee. Carl Millöcker (1842-1899) et Theo Mackeben (1897-1953) : « Ich schenk’ mein Herz nur dem allein » extrait de Die Dubarry. Richard Heuberger (1850-1914) : « Im Chambre séparée » extrait de Der Opernball. Francis Lopez (1916-1995) : « Ça fait tourner la tête » extrait de Andalousie. Johann Strauss II (1825-1899) : « Wo die wilde Rose erblüht » extrait de Das Spitzentuch der Königin. André Messager (1853-1929) : « Rossignol, tout comme autrefois » extrait de Monsieur Beaucaire ; « J’ai deux amants » extrait de L’Amour masqué. Paul Abraham (1832-1960) : « In meinen weißen Armen » extrait de Ball im Savoy. Henri Christiné (1867-1941) : « Bien chapeautée » extrait de Phi-Phi. Oscar Straus (1870-1954) : « Ich bin eine Frau, die weiß, was sie will » extrait de Manon. Diana Damrau, soprano ; Elke Kottmair, soprano ; Emily Sierra, mezzo-soprano ; Jonas Kaufmann, ténor ; Münchner Rundfunkorchester, direction : Ernst Theis. 1 CD Erato. Enregistré du 16 au 17 janvier, du 26 au 27 juin puis du 19 au 20 juillet 2023 dans les studios de la Radio Bavaroise de Munich. Texte de présentation en allemand, anglais et français. Durée : 61:14
EratoTrès belle sélection de pages d'opérettes de Vienne à Paris peu enregistrées, enlevées par une Diana Damrau très investie sur le plan dramatique.
On saluera avec enthousiasme la parution de ce beau CD, qui a surtout l'avantage de faire connaître des airs d'opérette relativement peu enregistrés. C'est en effet tout un répertoire d'œuvres dites légères qu'il convient aujourd'hui d'exhumer, car elles présentent un intérêt certes littéraire et musical, mais également civilisationnel et sociologique. Rien de plus parlant, pour comprendre et définir une tranche de notre vie culturelle, que de se pencher sur les ouvrages qui relèvent du loisir et du divertissement. Le Palazzetto Bru Zane, à qui l'on doit récemment la redécouverte d'œuvres oubliées et méconnues de Hahn et de Messager, sans compter de multiples parutions à venir, ne s'y est pas trompée.
C'est aujourd'hui au tour de Diana Damrau, soprano chérie du public, de proposer sa propre sélection d'airs extraits d'ouvrages allemands, autrichiens et français. On reconnaîtra quelques grands classiques déjà proposés autrefois par d'autres sopranos – Elisabeth Schwarzkopf, Lucia Popp, Barbara Hendricks et bien d'autres – soucieuses de se divertir et de s'encanailler le temps d'un enregistrement. « Im Chambre séparée », « Du sollst der Kaiser meiner Seele sein » font partie de ces grands tubes de ce répertoire, même si l'on ne sait pas toujours les identifier ou les contextualiser avec exactitude. Certains noms reviennent plus souvent que d'autres au cours de ce programme, notamment Lehár ou Messager, mais ce ne sont pas forcément des extraits des œuvres les plus célèbres qui sont proposés ici. Connaît-on vraiment Eva, ou Zigeunerliebe, même si Paganini et Friederike ont fait autrefois l'objet d'enregistrements de référence ? De même, Monsieur Beaucaire et L'Amour masqué gagneraient à être réentendus en intégrale… On ne compte pas les fascinantes curiosités qui composent le programme de ce disque.
À toutes ces pages, choisies avec soin avec l'aide de sa collègue et spécialiste Elke Kottmair, Diana Damrau confère une énergie inépuisable et un enthousiasme littéralement débordant. On trouve quelques véritables moments de grâce comme le très beau « Warum hast du mich wachgeküsst » de Friederike ou le « Wo die wilde Rose erblüht » du très rare Das Spitzentuch der Königin, en compagnie des comparses Elke Kottmair et Emily Sierra. Cerise sur le gâteau, trois duos plutôt canailles avec Jonas Kaufmann, d'un indéniable sex-appeal. Dans le dernier extrait du CD, le célèbre « Ich bin eine Frau, die weiß was sie will » autrefois immortalisé par Fritzi Massary, Diana Damrau est tout simplement inégalable : à la fois pimpante, coquette, drôle et diablement ironique dans une incarnation très second degré d'un personnage parfaitement insupportable…Sans doute en fait-elle un peu trop dans certaines pages, notamment les airs français où l'on attendrait davantage de sobriété. Que l'on compare son « J'ai deux amants » avec celui de Lea Desandre, récemment enregistré ! On pourra également redire au français pas toujours intelligible de la soprano allemande, ce qui dessert, par exemple, l'inénarrable « Bien chapeautée » extrait de Phi-Phi. On se prend à rêver à ce qu'une Patricia Petibon aurait su en tirer. Il est difficile également de passer sous silence l'usure des moyens, manifestée par une aigreur inhabituelle du timbre, des aigus instables et des attaques en dureté. La comparaison, dans les mêmes airs, avec le legato ensorcelant de Popp ou Schwarzkopf, voire également Anna Moffo ou Yvonne Kenny, est parfois douloureuse pour l'oreille.
Soulignons l'excellente participation, sous la baguette de Ernst Theis, du Münchner Rundfunkorchester, même si l'on a du mal à comprendre pourquoi il n'a pas été jugé utile d'engager un chœur pour accompagner le sublime « Rossignol, tout comme autrefois » tiré de Monsieur Beaucaire.
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Robert Stolz (1880-1975) : « Du sollst der Kaiser meiner Seele sein » extrait de Der Favorit ; « Mein Liebeslied muss ein Walzer sein » extrait de Im weißen Rößl de Ralph Benatzky (1884-1957). Paul Lincke (1866-1946) : « Schlösser, die im Monde liegen » extrait de Frau Luna. Franz Lehár (1870-1948) : « Wär es auch nichts als ein Traum vom Glück » extrait de Eva ; « Warum hast du mich wachgeküsst? » extrait de Friederike ; « Liebe, du Himmel auf Erden » extrait de Paganini ; « Hör ich Cymbalklänge » extrait de Zigeunerliebe. Erich Wolfgang Korngold (1897-1957) : « Ein kleiner Flirt » extrait de Das Lied der Liebe. Emmerich Kálmán (1882-1953) : « Liebe, ich sehn’ mich nach dir » extrait de Die Faschingsfee. Carl Millöcker (1842-1899) et Theo Mackeben (1897-1953) : « Ich schenk’ mein Herz nur dem allein » extrait de Die Dubarry. Richard Heuberger (1850-1914) : « Im Chambre séparée » extrait de Der Opernball. Francis Lopez (1916-1995) : « Ça fait tourner la tête » extrait de Andalousie. Johann Strauss II (1825-1899) : « Wo die wilde Rose erblüht » extrait de Das Spitzentuch der Königin. André Messager (1853-1929) : « Rossignol, tout comme autrefois » extrait de Monsieur Beaucaire ; « J’ai deux amants » extrait de L’Amour masqué. Paul Abraham (1832-1960) : « In meinen weißen Armen » extrait de Ball im Savoy. Henri Christiné (1867-1941) : « Bien chapeautée » extrait de Phi-Phi. Oscar Straus (1870-1954) : « Ich bin eine Frau, die weiß, was sie will » extrait de Manon. Diana Damrau, soprano ; Elke Kottmair, soprano ; Emily Sierra, mezzo-soprano ; Jonas Kaufmann, ténor ; Münchner Rundfunkorchester, direction : Ernst Theis. 1 CD Erato. Enregistré du 16 au 17 janvier, du 26 au 27 juin puis du 19 au 20 juillet 2023 dans les studios de la Radio Bavaroise de Munich. Texte de présentation en allemand, anglais et français. Durée : 61:14
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