La musique de chambre de Nino Rota : un contraste frappant
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Nino Rota (1911-1979) : Sonate pour violon et piano ; Improvisation en ré mineur pour violon et piano ; Improvisation pour violon et piano (Un diavolo sentimentale) ; The Legend of the Glass Mountain ; Sonate pour flûte et harpe ; Trio pour flûte, violon et piano. Alessio Bidoli, violon ; Bruno Canino, piano ; Massimo Mercelli, flûte ; Nicoletta Sanzin, harpe. 1 CD Decca. Enregistré à l’Auditorium Giovanni Arvedi de Crémone (Italie) en novembre 2019. Notice de présentation en italien, anglais et russe. Durée : 57:21
DeccaNino Rota a produit un nombre très important de musiques pour le cinéma sur lesquelles sa notoriété mondiale s'est solidement ancrée. Cette aventure phénoménale ne l'a pas empêché de composer en quantité des musiques dans le domaine néo-classique.
Le monde musical du compositeur et chef d'orchestre italien Nino Rota est automatiquement associé à l'univers cinématographique de son compatriote et réalisateur Federico Fellini. Réaction justifiée assurément si l'on se souvient que pour le septième art il a élaboré environ 170 partitions.
Passionné d'écriture musicale, Rota, dans un tout autre registre a laissé un catalogue considérable avec 4 symphonies, 11 opéras, 5 ballets, 9 concertos et une abondante quantité de musique de chambre. Cette production fut précédée d'une formation complète, d'abord au Conservatoire de Milan sous la direction d'Ildebrando Pizzeti et également au Conservatoire Sainte-Cécile à Rome avec Alfredo Casella. Le légendaire chef Arturo Toscanini lui conseilla de se perfectionner au Curtis Institute de Philadelphie sous l'autorité de Fritz Reiner (direction d'orchestre) et du pédagogue Rosario Scalero (composition) qui enseigna également au fameux Samuel Barber. Rota enseigna lui-même, notamment au Conservatoire de Bari, de 1950 à sa mort en 1979.
L'initiative méritoire du label Decca est de nous proposer un bel échantillon de la musique de chambre de Rota, servie par quatre instrumentistes italiens remarquablement investis au service de leur compatriote. Le violon d'Alessio Bidoli et le piano de Bruno Canino défendent avec engagement et précision ce répertoire peu fréquenté bien que de belle qualité. Leurs collègues Massimo Mercelli (flûte) et Nicoletta Sanzin (harpe) mettent leur technique accomplie et dévouée au service de partitions bien construites et riches de vertus à découvrir, même si toutes n'appartiennent pas au registre très restreint des chefs-d'œuvre absolus… Une Sonate pour violon et piano en trois mouvements de 1937 démontre le savoir créateur et le plaisir de l'écriture relié à la personnalité de Rota. La fluidité du discours musical, associée à une certaine volubilité, font entrevoir combien Nino Rota aimait écrire sa musique. Deux Improvisations pour violon et piano également offrent à découvrir un autre volet de son style, en particulier avec la seconde, de 1969, charmante et facétieuse intitulée Un diavolo sentimental (Un diable sentimental). La Sonate pour flûte et harpe (1937) et le Trio pour flûte, violon et piano (1958), pièces brillantes et virtuoses, bavardes et attachantes, complètent ce choix de musiques de chambre d'un véritable compositeur aux intérêts sincères et multiples, parfois et même souvent « hors-écran ».
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Nino Rota (1911-1979) : Sonate pour violon et piano ; Improvisation en ré mineur pour violon et piano ; Improvisation pour violon et piano (Un diavolo sentimentale) ; The Legend of the Glass Mountain ; Sonate pour flûte et harpe ; Trio pour flûte, violon et piano. Alessio Bidoli, violon ; Bruno Canino, piano ; Massimo Mercelli, flûte ; Nicoletta Sanzin, harpe. 1 CD Decca. Enregistré à l’Auditorium Giovanni Arvedi de Crémone (Italie) en novembre 2019. Notice de présentation en italien, anglais et russe. Durée : 57:21
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