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Laurent Bayle, président de la Biennale de Lyon et Tiago Guedes, récemment nommé directeur artistique de la Biennale de la danse et de la Maison de la danse de Lyon, ont conjointement présenté la programmation de la prochaine Biennale de la danse, qui aura lieu à Lyon du 9 au 30 septembre 2023. Ils se sont félicités d'un élan retrouvé pour la manifestation qui va se caractériser par la naissance d'un nouveau lieu où elle s'installera à partir de 2024, à quelques encablures de Confluences, sur d'anciens terrains de la SNCF, sur 1km de long.
Pour Laurent Bayle, cette programmation, également imaginée par Marianne Feder, adjointe à la programmation, reflète l'extrême exigence et le très grand professionnalisme de ce projet 2023. L'ensemble du champ chorégraphique est pensé dans un souhait de jonction entre les publics. Il s'agit pour Tiago Guedes d'une Biennale de transition, car la moitié des choix artistiques ont été faits par l'ancienne directrice artistique Dominique Hervieu, devenue directrice culture de Paris 2024. Cette édition 2023 proposera 48 spectacles, dont la moitié sont coproduits par la Biennale, avec une parité parfaite entre chorégraphes hommes et femmes. Elle fait aussi confiance à 9 artistes associés, dont 3 non français, que l'on va découvrir à plusieurs niveaux pendant deux Biennales, 2023 et 2025, et les trois prochaines saisons de la Maison de la danse.
Le défilé ouvrira cette année la Biennale le 10 septembre, avec un clin d'œil aux Jeux Olympiques. 12 chorégraphes préparent actuellement avec 4000 participants amateurs une immense parade qui défilera des Terreaux à Bellecour. Cet événement très attendu, qui marquera le retour à la rue de la Biennale de Lyon après la pandémie, constitue un puissant levier d'éducation artistique avec le renforcement du partenariat avec l'Education nationale. Des chercheurs se sont d'ailleurs penché sur l'histoire et l'apport du défilé à la ville de Lyon, et rendront leurs conclusions à ce sujet le 17 septembre. Avant la foule du défilé, le Collectif Es a imaginé un prologue avec 34 artistes et pour la clôture, ce sont les Traceurs de Rachid Ouramdane qui prendront le relais le 30 septembre.
21 spectacles seront proposés en création mondiale ou première française. Deux chorégraphes grecs seront à l'honneur avec Mycelium, la nouvelle création de Christophe Papadopoulos pour les danseurs du Ballet de l'Opéra de Lyon et Ink, la pièce en première française de Dimitris Papaioannou. Un des spectacles événements, la nouvelle création de Phia Ménard, ART. 13 au Théâtre des Célestins pour questionner la frontière du rêve, avec la performeuse Marion Blondeau, inaugurera un nouveau cycle de travail pour la chorégraphe. Le TNP de Villeurbanne accueillera de son côté la nouvelle création de la compagnie belge Peeping Tom qui fêtera prochainement ses 20 ans. Liberté cathédrale, la première création de Boris Charmatz pour les danseurs du Tanztheater Wuppertal qu'il dirige aujourd'hui, sera accueillie aux usines Fagor, lieu névralgique de la Biennale, qui abritera également pendant 15 jours Quduz et sa communauté de danseurs, la proposition de la paraguayenne Tamara Cubus pour 70 amateurs, une exposition d'art contemporain, une immersion ballroom orchestrée par Vinii Revlon et une autre immersion hip-hop par le collectif FAIR-E. Chaque vendredi et samedi soir, les usines Fagor se transformeront en Club Bingo pour danser jusqu'au bout de la nuit.
Egalement à l'affiche : Yuval Pick, Adi Boutrous, Vincent Dupont, Flora Détraz, Nach, Alexander van Turnout, Silvia Gribaudi, La Horde, Catherine Gaudet dont l'une des interprètes orne l'affiche de la Biennale, Fouad Boussouf ainsi que de nombreux spectacles en tournée. (DG)