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Rudolf Kempe et le Philharmonique de Munich aux Proms de 1972

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Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Les créatures de Prométhée opus 43, ouverture. Richard Strauss (1864-1949) : Mort et transfiguration, poème symphonique opus 24. Antonín Dvořák (1841-1904) : Symphonie n° 8 opus 88. Orchestre philharmonique de Munich, direction : Rudolf Kempe. 1 CD ICA Classics. Enregistré au Royal Albert Hall, à Londres, le 9 septembre 1972. Notice de présentation en allemand, anglais et français. Durée : 61:59

 
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Trop tôt disparu à l'âge de 65 ans, fut l'un des meilleurs chefs allemands de sa génération. ICA nous offre le souvenir d'un concert des Proms londoniennes de 1972, reflet d'une soirée certainement mémorable mais grevée au disque par un auditoire très bruyant.

Né à Dresde en 1910, hautboïste de formation, s'affirma vite comme l'un des chefs allemands les plus doués de sa génération. Après la guerre, il se fit reconnaître autant comme chef de fosse que comme maestro dans le domaine symphonique. En 1967, il prit la direction de l' qu'il hissa à un niveau international. En 1972, l'orchestre était en tournée à Londres, où il donna le 9 septembre le concert aujourd'hui édité en CD. Trois jours avant, les jeux olympiques de Munich tournaient au drame avec la prise d'otages israéliens par un commando palestinien et le massacre qui s'en suivit. On peut ressentir l'émotion des musiciens dans l'introduction de l'Ouverture des créatures de Prométhée, d'une tension digne de Furtwängler, contrastant avec la vivacité presque féroce de l'Allegro suivant.

Avec Mort et Transfiguration de Strauss, Kempe – qui a laissé avec la Staatskapelle de Dresde un monument symphonique straussien indépassable (Warner) – retrouve le cœur de son répertoire, mais la perfection de la prise dresdoise en studio l'emporte sur cette exécution de concert, entachée de nombreux bruits parasites (le public des Proms n'est pas réputé pour son silence).

Reste la Symphonie n° 8 d', brillante et sur-vitaminée mais non sans dureté, loin du naturel et de la tendresse que son cadet de quatre ans Rafael Kubelík obtenait des berlinois (DG) ou de la sophistication et du raffinement de Karajan (lui son aîné de deux ans), surtout à Vienne (DG également).

Un témoignage émouvant et bienvenu de l'art d'un chef trop tôt disparu en 1976 (son successeur Celibidache allait porter l'orchestre au sommet de sa gloire) mais pas une référence pour autant. Une mention pour l'excellent et très documenté texte de présentation de la plume de Rémy Louis.

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Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Les créatures de Prométhée opus 43, ouverture. Richard Strauss (1864-1949) : Mort et transfiguration, poème symphonique opus 24. Antonín Dvořák (1841-1904) : Symphonie n° 8 opus 88. Orchestre philharmonique de Munich, direction : Rudolf Kempe. 1 CD ICA Classics. Enregistré au Royal Albert Hall, à Londres, le 9 septembre 1972. Notice de présentation en allemand, anglais et français. Durée : 61:59

 
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