Les Silences de Schubert, poèmes et aphorismes, de Shani Diluka

La pianiste française Shani Diluka dévoile son univers poétique dans ce deuxième recueil intitulé Les Silences de Schubert.

Principalement connue comme pianiste, Shani Diluka commence le piano à l'âge de 6 ans à Monaco et donne son premier récital trois ans plus tard, puis, joue en première partie d'Hélène Grimaud à 12 ans. Elle suit l'enseignement du Conservatoire régional de Nice avant de gagner en 1997 le CNSM de Paris. Ses maîtres sont d'abord Georges Pludermacher et François-Frédéric Guy puis Nicholas Angelich et Bruno Rigutto. Elle se produit au Théâtre des Champs-Elysées, à la Philharmonie de Paris, au festival de la Roque d'Anthéron à Vienne, Salzbourg, Tokyo…

Après son premier ouvrage, Canopées, paru en 2018, l'auteure, par touches aussi délicates que brèves, esquisse son univers poétique au sein duquel la musique et Schubert tiennent une place prépondérante. La musique elle-même certes, mais également les textes sur lesquels le compositeur autrichien pose ses notes inspirées. Elle en déguste les silences et les abysses.

D'autres musiciens sont ponctuellement cités par touches délicates ; ils viennent compléter ses préférences majeures que sont Beethoven, Chopin, Mozart, Ravel et Bach. Tous peuplent son monde intérieur, lequel s'enrichit également de courts aphorismes qui laissent le lecteur libre d'emprunter divers cheminements où se mêlent des images fugaces et nourrissent ses élans introspectifs.

Le texte s'achève par un ultime et pudique remerciement à Schubert « qui m'emmène dans des contrées invisibles et infinies. »

Jean Fléaca, artiste diplômé de l'École des Beaux-arts de Nantes, illustre le travail de Shani Diluka avec un art raffiné et frêle venant en écho à ce monde onirique dont il esquisse à sa manière les résonances.

C'est dire si le lecteur appréciera la découverte de ce monde intime tout en l'embellissant de ses propres et singulières pensées et impressions.