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Epoustouflant Corelli à la basse de viole par Teodoro Baù

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Arcangelo Corelli (1653-1713) : Sonates pour viole de gambe et basse continue d’après l’opus V (1700). Teodoro Baù, viole de gambe ; Andrea Buccarella, clavecin. 1 CD Ricercar. Enregistré à Padoue en mars 2022. Livret en anglais et français. Durée : 72:57

 
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Lauréat du fameux concours MA de Bruges en 2021, le violiste italien Teodoro Baù s'empare du répertoire de Corelli pour son premier disque soliste.

Non, Corelli n'a pas écrit pour la viole de gambe ! Le violon était roi en Italie autour de 1700, et les célèbres sonates pour violon et basse continue de Corelli ont rapidement infusé dans toute l'Europe. Mais la transcription était une pratique très courante à l'époque, et les violistes ne faisaient pas exception pour s'approprier le répertoire italien à la mode. Teodoro Baù a puisé dans la partition des douze sonates de l'opus V conservée à la BnF de Paris ; on ne connait pas le nom du transcripteur, mais il est probable qu'il soit originaire d'Allemagne, où l'on retrouve des caractéristiques corelliennes dans les compositions de Schenk, Finger ou Abel. Les six sonates choisies pour cet enregistrement sont parfaitement représentatives du style violonistique de Corelli, que la viole virtuose rend ici à merveille malgré la transposition obligatoire à l'octave inférieure.

La virtuosité est en effet le maître-mot de ce répertoire italien, dont il est un véritable manifeste. L'archet souple et véloce de Teodoro Baù transcende admirablement un instrument que l'on a l'habitude d'entendre dans un répertoire plus introspectif. La virtuosité dans les mouvements rapides est proprement époustouflante, sans jamais sacrifier la musicalité et l'expressivité. Les mouvements lents bénéficient d'une ornementation très inventive, qui emprunte aux exemples proposés par Geminiani, sans doute les plus proches de ce que faisait Corelli lui-même. La réalisation de la basse continue par au clavecin est d'une exceptionnelle richesse, particulièrement remarquable dans l'improvisation des traits servant d'introduction à quelques préludes. La dernière sonate du programme offre une série de variations sur le thème de La Follia, où les deux instruments font tour à tour assaut de virtuosité. Tout au long du programme, l'articulation est parfaite et la profondeur du son de la viole n'est jamais prise en défaut. La basse de viole comme vous ne l'aviez jamais entendue !

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Arcangelo Corelli (1653-1713) : Sonates pour viole de gambe et basse continue d’après l’opus V (1700). Teodoro Baù, viole de gambe ; Andrea Buccarella, clavecin. 1 CD Ricercar. Enregistré à Padoue en mars 2022. Livret en anglais et français. Durée : 72:57

 
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