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Patrizia Ciofi en récital à la Chaux-de-Fonds

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Suisse. La Chaux-de-Fonds. Salle de Musique. 31-III-2022. Gioacchino Rossini (1792-1868) : La Pie Voleuse, Ouverture ; Il signor Bruschino, Ouverture ; Gustave Charpentier (1860-1956) : Louise, « Depuis le jour » ; Giacomo Puccini (1858-1924) : Edgar, Prélude de l’acte IV ; Giuseppe Verdi (1813-1901) : Rigoletto, « Caro Nome » ; La Traviata, Prélude de l’acte I ; « È Strano…Sempre libera » ; Charles Gounod (1818-1893) : Faust, Ballet n° 1 et n° 5 ; Roméo et Juliette « Je veux vivre » ; Jules Massenet (1842-1912) : Thaïs, Méditation ; Manon, « Allons il le faut…Adieu notre petite table » ; Gaetano Donizetti (1797-1848) : Anna Bolena, « Piangete Voi ». Patrizia Ciofi, soprano. Ensemble Symphonique de Neuchâtel, direction : Victorien Vanoosten

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Par sa présence scénique et son lustre vocal, la soprano transcende un récital qui marque les débuts d'une nouvelle collaboration entre l' dirigé par son nouveau directeur musical et la Société de Musique la Chaux-de-Fonds.

Pour ce récital dans la mythique salle de Musique de la Chaux-de-Fonds à l'acoustique exceptionnelle, il faut bien reconnaitre que n'a pas ménagé ses efforts pour faire de cette soirée, centrée sur le thème de l'amour, un moment inoubliable d'émotion et de communion, en convoquant successivement Gustave Charpentier, Giuseppe Verdi, Charles Gounod ou encore Jules Massenet ou Gaetano Donizetti : six airs emblématiques de l'opéra français et italien pour parcourir une carte du tendre depuis la découverte des premiers émois de Louise : « Depuis le jour » ; l'amour-passion de Gilda : « Caro Nome » ; l'amour vibrant de Juliette : « Je veux vivre » ; mais aussi les affres de la séparation avec Manon : « Allons, il le faut…Adieu notre petite table » ; l'amour extatique d'Anna Bolena : « Piangete Voi » ; l'amour sublimé de doute, de douleur et d'espoir de Violetta : « E Strano…Sempre libera » suivi du pathétique adieu : « Addio del passato ». Autant d'occasions pour la soprano de faire montre d'une présence scénique éblouissante tant dans la déclamation que dans le chant soutenu par une diction sans écueils. Le timbre reste lumineux légèrement patiné par une maturité vocale qui lui confère tout son potentiel d'émotion, la ligne est d'une souplesse confondante capable d'assurer le legato le plus sublime comme les plus périlleux sauts d'octave, la technique est irréprochable, le volume d'émission impressionnant tandis que le souffle semble inépuisable…

Pour l'accompagner dans cette anthologie, l', sous la baguette attentive et complice de , se montre souverain de bout en bout, capable de donner sa pleine mesure dans les séquences purement orchestrales, qu'il s'agisse de l'Ouverture de La Pie Voleuse de Rossini, entamée sur un ton martial, soutenu par une scansion rythmique très théâtrale et une dynamique pleine d'allant, de l'Ouverture d'Edgar typiquement puccinienne par son savant mélange de lyrisme (flûte) et de dramatisme (violoncelles) ou encore de la burlesque et allègre Ouverture du Signor Bruschino. Les Ballets n° 1 et n° 5 du Faust de Gounod mettent en exergue la belle cohésion orchestrale dans le dialogue entre violons et violoncelles et La Méditation de Thaïs splendidement interprétée par Felix Froschhammer, violon solo de l'orchestre, confirme le haut potentiel des performances solistiques de la phalange neuchâteloise.

Une chanson populaire italienne donnée en bis par Patricia Ciofi à la mémoire de son père achève sur une note pleine d'espérance et d'émotion cette belle soirée qui marque, à n'en pas douter, le début d'une collaboration fructueuse.

Crédit photographique : © Philippe Christin

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Suisse. La Chaux-de-Fonds. Salle de Musique. 31-III-2022. Gioacchino Rossini (1792-1868) : La Pie Voleuse, Ouverture ; Il signor Bruschino, Ouverture ; Gustave Charpentier (1860-1956) : Louise, « Depuis le jour » ; Giacomo Puccini (1858-1924) : Edgar, Prélude de l’acte IV ; Giuseppe Verdi (1813-1901) : Rigoletto, « Caro Nome » ; La Traviata, Prélude de l’acte I ; « È Strano…Sempre libera » ; Charles Gounod (1818-1893) : Faust, Ballet n° 1 et n° 5 ; Roméo et Juliette « Je veux vivre » ; Jules Massenet (1842-1912) : Thaïs, Méditation ; Manon, « Allons il le faut…Adieu notre petite table » ; Gaetano Donizetti (1797-1848) : Anna Bolena, « Piangete Voi ». Patrizia Ciofi, soprano. Ensemble Symphonique de Neuchâtel, direction : Victorien Vanoosten

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