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Saint Denis. Basilique. 21/06/2006. César Franck (1822-1890) : Troisième choral en la mineur ; Johannes Brahms (1833-1897) : Deux préludes de chorals op. 122 ; Franz Liszt (1811-1886) : Prélude et fugues sur B. A. C. H. Improvisation ; Guillaume Lekeu (1870-1894) : Adagio pour orchestre ; Antonin Dvořak (1841-1904) : Messe en ré. Daphné Touchais, soprano ; Daïa Durimel, mezzo-soprano ; David Lefort, ténor ; Jean-Vincent Blot, baryton ; Pierre Pincemaille, orgue. Chœur de la Seine Saint-Denis (chef de chœur : Catherine Simonpiétri). Orchestre National d’Ile-de-France, direction : Janos Fürst.
Festival de Saint Denis
« Fête de la musique » oblige, ce concert était gratuit pour le plus grand plaisir des habitants du 93 venus en nombre et plein d'enthousiasme. Il a commencé par une brillantissime interprétation de l'organiste Pierre Pincemaille du Troisième choral en la mineur de Franck, des Deux préludes de chorals de Brahms et du Prélude et fugues sur B. A. C. H. Improvisation de Liszt.
Titulaire des orgues de la Basilique de St Denis depuis 1987, Pierre Pincemaille offre des couleurs, des sonorités et une émotion exceptionnelles. Sur ce premier orgue construit par Aristide Cavaillé Coll dont est dotée l'édifice depuis 1841, ce remarquable musicien trouve des accents et des brillances dignes des meilleurs orchestres symphoniques. La Basilique résonne de son talent, de son sens aigu de la musicalité, de sa ferveur généreuse. Cet improvisateur de génie maîtrise l'instrument avec une plénitude, une puissance et une virtuosité époustouflantes. Il tire de l'orgue des sonorités insoupçonnées.
Les cordes de l'Orchestre National d'Ile de France sous la direction de Janos Fürst interprètent ensuite l'Adagio pour cordes de Guillaume Lekeu (si peu joué en général) avec ce qu'il faut de douce mélancolie, de nostalgie romantique, d'émotion simple et de sens délicat de la mélodie.
A Prague, Antonin Dvořak a lui-aussi touché du clavier et du pédalier. C'était un excellent organiste. Composée juste après son Stabat Mater, sa Messe en Ré témoigne de sa ferveur, de sa foi simple, loin des pompes et des grandiloquences. Janos Fürst dirige avec pudeur, retenue, sans pousser sur les effets, sans exagération ni pompiérisme. Le Gloria brille sans ostentation. Le Credo aurait mérité peut-être plus de puissance vocale de la part de la jeune mezzo Daïa Durimel que l'on peinait à entendre du 15ème rang. Mais, pour ce Credo, le dialogue entre les solistes et des chœurs pleins d'engagement et de vitalité est un beau moment d'équilibre vocal dans l'écriture de Dvorak.
A l'occasion de cette 25ème fête de la musique, en collaboration avec l'Orchestre National d'Ile-de-France et le Pôle Voix 93, le Festival avait constitué un grand chœur réunissant toutes les chorales de Seine St Denis professionnelles et amateurs. A leur tête, la chef de chœur Catherine Simonpiétri a su fédérer leur talent avec beaucoup de finesse et de subtilité. Leurs fans ont d'ailleurs su manifester leur enthousiasme à la fin du concert.
Le festival avait également fait appel à de jeunes solistes. Daphné Touchais (soprano), Daïa Durimel (mezzo soprano), David Lefort (ténor) et Jean-Vincent Blot (baryton) se sont engagés dans l'œuvre avec générosité et ferveur.
Crédit photographique : © DR/IMG Artists
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Saint Denis. Basilique. 21/06/2006. César Franck (1822-1890) : Troisième choral en la mineur ; Johannes Brahms (1833-1897) : Deux préludes de chorals op. 122 ; Franz Liszt (1811-1886) : Prélude et fugues sur B. A. C. H. Improvisation ; Guillaume Lekeu (1870-1894) : Adagio pour orchestre ; Antonin Dvořak (1841-1904) : Messe en ré. Daphné Touchais, soprano ; Daïa Durimel, mezzo-soprano ; David Lefort, ténor ; Jean-Vincent Blot, baryton ; Pierre Pincemaille, orgue. Chœur de la Seine Saint-Denis (chef de chœur : Catherine Simonpiétri). Orchestre National d’Ile-de-France, direction : Janos Fürst.