Aspects saillants de la musique de chambre de Ketil Hvoslef
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Ketil Hvoslef (né en 1939) : Trio pour soprano, alto et piano ; Quatuor à cordes n° 3 ; Sextuor pour flûte et percussions. Mari Galambos Grue, voix de soprano ; Anne Daugstad Wik, voix d’alto ; Einar Røttingen, piano ; Ricardo Odriozola, violon I ; Mara Haugen, violon II ; Ingrid Rugesæter, alto ; Ragnhild Sannes, violoncelle ; Eivind Sandgrind, flute ; Craig Farr, percussion ; Sigvald Fersum, percussion ; Gard Garshol, percussion ; Mathias Matland, percussion ; Ola Berg Riser, percussion. 1 CD LAWO. Enregistré à Bergen en 2018 et 2019. Notice bilingue : norvégien et anglais. Durée : 53:56
LawoIl n'est pas fréquent d'écouter la musique d'un créateur norvégien octogénaire vivant, fécond et manifestement ravi de composer ce que bon lui semble sans renier toutefois les choix de sa jeunesse, toujours pertinents à ses yeux et ses oreilles.
Ketil Hvoslef est le fils du célèbre compositeur Harald Sæverud (1897-1992) qui s'exprima dans un style néoclassique généreux. Issu du Conservatoire de Bergen, Hvoslef compléta son cursus auprès des modernistes suédois Karl-Birger Blomdahl et Ingvar Lidholm avant d'enseigner à son tour à Bergen (1964-1979).
Compositeur très prolifique, ses partitions conservent un goût pour l'expérimentation prudente et un penchant certain à s'engager sur des sentiers relativement prédéterminés, tout en se ménageant de la sorte une possibilité permanente d'user de certaines libertés. Cette démarche traduit un tempérament juvénile et semble-t-il une propension à jouir du vaste choix des possibles réservé à tout créateur. La générosité de son discours et son inventivité renouvelée côtoient une sorte de naïveté bienvenue. Son travail fouillé sur les timbres et les rythmes l'emporte sans conteste sur les charmes potentiels de la mélodie. Si la qualité de son métier ne se discute pas, son esthétique ne s'avère pas particulièrement novatrice, encartée dans les paradigmes prévalents dans sa jeunesse.
Le Quatuor à cordes n° 3 commandé et créé par le Quatuor d'Oslo en 1998 fourmille de climats et de sources variées que les instrumentistes rendent avec soin et précision. Le Trio pour soprano, alto et piano écrit en 1974 inspire les chanteuses, soutenues et propulsées par le talent militant du pianiste Einar Røttingen dans un registre parfois considéré comme éculé mais dont Hvoslef tente de contourner les pièges et les facilités. Son écoute témoigne des multiples qualités de ce compositeur peu présent hors des frontières de son pays natal. La dernière pièce de ce programme revient au Sextuor pour flûte et percussions dirigé par Ricardo Odriozola. Commande de l'excellent ensemble Kroumata et de la flûtiste Manuella Wiesler, il reçut sa création à Stockholm en 1986. Ses sources d'inspiration, géographique mais pas que, rendent compte là encore du tempérament polyvalent de Ketil Hvoslef. Ses interprètes en donnent une lecture consistante, parfois explosive, souvent magnétique et constamment impliquée en faveur d'un créateur vigoureux et passionné dont la renommée mériterait un intérêt accru.
Ce septième CD, consacré à sa musique de chambre, nous semble bien représentatif de son art.
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Ketil Hvoslef (né en 1939) : Trio pour soprano, alto et piano ; Quatuor à cordes n° 3 ; Sextuor pour flûte et percussions. Mari Galambos Grue, voix de soprano ; Anne Daugstad Wik, voix d’alto ; Einar Røttingen, piano ; Ricardo Odriozola, violon I ; Mara Haugen, violon II ; Ingrid Rugesæter, alto ; Ragnhild Sannes, violoncelle ; Eivind Sandgrind, flute ; Craig Farr, percussion ; Sigvald Fersum, percussion ; Gard Garshol, percussion ; Mathias Matland, percussion ; Ola Berg Riser, percussion. 1 CD LAWO. Enregistré à Bergen en 2018 et 2019. Notice bilingue : norvégien et anglais. Durée : 53:56
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