Après la contamination par le Covid-19 des membres d’un chœur d’Amsterdam (ainsi que de trois autres chœurs, aux États-Unis, en Allemagne et en Angleterre) The Guardian rapporte que le professeur Christian Kähler, expert en dynamique des fluides à l’Université militaire de Munich, très sceptique sur les risques encourus lors des concerts, a décidé de mener des expériences pour savoir de quelle façon les chanteurs et les musiciens expulsent l’air et les gouttelettes.
Si certains instruments comme la flûte, le hautbois et la clarinette peuvent poser des problèmes, les gros instruments à vent comme le cor ne semblent pas particulièrement risqués. L’expérience menée montre également que le chant serait finalement assez sûr. L’air ne serait propulsé qu’à 50 cm devant un chanteur, ce qui n’est pas assez pour provoquer de tels niveaux de propagation du virus. Il est ainsi plus probable, selon Christian Kähler, que l’acte de chanter n’ait pas été la cause des épidémies de Covid-19 lors de ces concerts de chant choral, mais qu’elle résulterait plutôt de la proximité entre les chanteurs avant et après les concerts. Le professeur Adam Finn de l’Université de Bristol affirme lui aussi que les preuves d’un lien entre le chant et la propagation du virus, même si elles peuvent paraître convaincantes, restent toutefois anecdotiques. (NF)