Antonio Pappano et Yuja Wang, pour le pire et pour le meilleur
Plus de détails
Paris. Philharmonie, Grande salle Pierre Boulez. 10-V-2017. Gioachino Rossini (1792-1868) : Ouverture du Siège de Corinthe ; Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) : Concerto pour piano et orchestre n° 1 en si bémol mineur op. 23 ; Ottorino Respighi (1879-1936) : Les Fontaines de Rome P. 106 ; Les Pins de Rome P. 141. Yuja Wang, piano. Orchestra dell’Accademia Nazionale di Santa Cecilia Roma, direction : Sir Antonio Pappano.
L'association explosive, le temps d'un concert lors d'une tournée européenne, du fougueux chef Sir Antonio Pappano, à la tête de son orchestre romain, et de la phénoménale pianiste Yuja Wang, avait de quoi attirer les foules dans la Grande salle de la Philharmonie de Paris. Un concert rare et très attendu qui ne tint pas toutes ses promesses, oscillant entre outrance, flamboiement et théâtralité, pour le pire et le meilleur.
L'Ouverture du Siège de Corinthe signe dès les premières notes l'engagement exceptionnel de l'orchestre sous la battue volcanique et débridée d'Antonio Pappano. L'argument guerrier de l'opéra de Rossini trouve son écho dans la dynamique pleine d'allant, dans le phrasé un peu abrupt et dans la richesse mélodique d'une partition haute en couleurs qui laisse à penser que la soirée ne sera pas de tout repos ! Impression vite confirmée par l'interprétation proprement stupéfiante du Concerto pour piano n° 1 de Tchaïkovski. L'Allegro initial désarçonne par son tempo d'une rare rapidité, la sonorité dure fortement résonnante du piano est parfois couverte par l'orchestre du fait d'une puissance bien mal contrôlée. Dès lors le combat s'engage entre les deux protagonistes mettant à mal nos oreilles et la partition qui révèle alors toutes ses faiblesses (dynamique intense et lyrisme sirupeux). La lecture choisie par les deux exécutants est manifestement celle de la virtuosité à tous crins, faisant fi de toute tendresse ou sensualité. L'Andantino apporte un court répit dans cette course furibonde, mais le tempo, cette fois trop lent, suspend la continuité du discours dans un narcissisme pianistique habité de pesants silences. L'Allegro final est peut-être le plus réussi et semble retrouver sinon une cohérence, du moins un semblant de dialogue entre piano et orchestre. Une interprétation en définitive caricaturale et anecdotique, décevante comme à Genève quelques jours plus tôt. Mais une interprétation qui, contre toute attente, enthousiasme le public à qui la pianiste généreuse offre, comme à son habitude une myriade de « bis » divers et variés, comme autant de petits moments de bonheur.
Après le pire, passons au meilleur avec un Antonio Pappano qui semble avoir enfin repris ses marques. Retour aux fondamentaux, avec les Fontaines et les Pins de Rome d'Ottorino Respighi qui furent créés par ce même orchestre en 1917 et 1923. Pur moment de magie orchestrale déjà vécu comme tel à Genève, mettant en avant tous les pupitres et les timbres de l'Orchestre de l'Académie Sainte Cécile de Rome, que la direction du chef italien ne cesse de magnifier par un phrasé subtil, assez narratif, et un sens des nuances aguerri. À cet égard Les Pins près d'une catacombe dans son ambiance sépulcrale et les Pins de la Via Appia dans sa mouvance guerrière sont, sans aucun doute, les pièces du compositeur les plus réussies et les plus judicieusement interprétées (spatialisation des cuivres séparés) par la prestigieuse phalange romaine qui obtient, une fois de plus, un triomphe de la part du public.
Crédit photographique : Antonio Pappano © BBC/ Chris Christodoulou
Plus de détails
Paris. Philharmonie, Grande salle Pierre Boulez. 10-V-2017. Gioachino Rossini (1792-1868) : Ouverture du Siège de Corinthe ; Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) : Concerto pour piano et orchestre n° 1 en si bémol mineur op. 23 ; Ottorino Respighi (1879-1936) : Les Fontaines de Rome P. 106 ; Les Pins de Rome P. 141. Yuja Wang, piano. Orchestra dell’Accademia Nazionale di Santa Cecilia Roma, direction : Sir Antonio Pappano.
vous avez vu le pire sans doute
votre confrère a eu sans doute le meilleur qui croire ?
traduction google
Entrez Yuja Wang pour une représentation du premier Concerto pour piano de Tchaikovsky.
Oubliez son sens extraordinaire de la robe et son petit cadre
trompeusement fragile en regardant la plate-forme dans ses chaussures
plate-forme à talons hauts, car tout de suite, elle commence à
l’accomplir. Il est conscient non seulement de la puissance physique
extraordinaire de son jeu, mais de la virtuose apparemment sans effort,
Lui-même soumis à des gradations infinies de tonalité et de dynamique.
De toute évidence, elle est aussi un musicien profondément réfléchi,
car son utilisation du pouls et de la phrase est magique et complètement
distinctive. Ce n’était pas un rendu conventionnel du premier mouvement.
Certains auditeurs ont sans aucun doute réagi contre ses changements de
tempo apparemment volontaires et assez radicaux et son inspection
parfois intense de tel ou tel détail, mais ces dérogations à la norme
ont été profondément prises en considération, on a senti, et pas une
question de caprice. C’était un miracle qu’aucune applaudissement n’a éclaté à la fin du mouvement, comme on pouvait le craindre.
Son interprétation presque incroyablement rapide dans les sections plus
rapides du mouvement du milieu, qui possédait encore une qualité de
tonalité de gossamer, était très extraordinaire. Son récit de la finale a été chargé d’une énergie étonnante et d’un engagement émotionnel intense.
Pappano et ses joueurs lui ont donné un soutien idéal, mais parfois on
ne les connaissait pas, tel était le magnétisme du jeu solo.
Après un récit rippant de la chanson de Schubert Gretchen am Spinnrade dans la transcription de Liszt, Yuja Wang a joué une de ses pièces de fête en tant que deuxième rappel – Rondo turc de Mozart, avec des embellissements délicieux et plutôt méchants.
Publié par Alan Sanders | Filed Under Concert Critiques , Revue de cette semaine , UK Concerts
le pire c’est cette traduction google, please donnez nous l’original , on se débrouillera