A l’Opéra de Paris, démonstrations de l’École de Danse

Les démonstrations de l’Ecole de danse de l’Opéra National de Paris sont l’occasion renouvelée chaque année pour les jeunes élèves de faire preuve de leur talent et, pour certains d’entre eux, de faire leurs premiers pas en tant que professionnels de la danse.

Les classes présentées en matinée sont celles des grandes divisions dont les différences entre elles sont assez impressionnantes, tant en termes physiques que techniques. Les troisièmes divisions suscitent toujours une agréable sympathie chez le spectateur, alors que les plus grands s’exposent déjà à une plus critique plus marqué, par rapport à ce qui est attendu de leur part. Les filles se montrent toujours plus matures, avec un sens du corps pour certaines d’entre elles qui leur permet d’être très audacieuses et de risquer des petites virtuosités là où les garçons vont rester parfois plus prudents. L’aspect théâtral de certains d’entre eux se perçoit très vite dans leur façon d’appréhender la scène ; ceci n’est pas qu’une histoire de placement, mais surtout une capacité à se projeter dans l’espace, suffisamment réfléchie dans les repérages pour qu’ils arrivent (ou non) dans les rideaux des coulisses (ou le piano sur scène).

Cette année ont disparu Violette Verdy et Yvette Chauviré. C’est tout naturellement que les professeurs de l’Ecole de danse, par tradition et le respect des valeurs, ont présenté des enchaînements chers à leur Maître : tel brio reconnu comme le propre de Mlle Vaussard répond au travail d’une variation des Deux Pigeons qu’affectionnait tout particulièrement Yvette Chauviré et au pas de deux constitué à l’époque par Patrice Bart et Patrick Dupond. Cette continuité dans l’enseignement, le travail de la précision dans l’élégance et la grâce forment le socle pour ces danseurs qui, tout jeune qu’ils soient, n’en sont pas moins de futurs professionnels.

Crédit photographique : © Svetlana Loboff/ Opéra National de Paris