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Exposition. Jusqu’au 5/III/17. Paris, Bibliothèque-Musée de l’Opéra, Palais Garnier. Commissariat : Mathias Auclair, directeur du département de la Musique, BnF ; Sarah Barbedette, directrice de la dramaturgie, de l’édition et de la communication, Opéra national de Paris et Stéphane Barsacq, écrivain.
La bibliothèque-musée de l'Opéra national de Paris et la BnF proposent jusqu'au 5 mars 2017 à l'Opéra Garnier une remarquable plongée dans les décors et costumes de Léon Bakst, peintre et décorateur très actif.
Né en Russie en 1866, Léon Bakst se forme à Saint-Pétersbourg puis à Paris, où il rencontre Serge Diaghilev, le futur imprésario des Ballets russes. Peintre et illustrateur, il s'intéresse très vite au spectacle vivant, et en particulier à la danse. C'est à travers les Ballets russes, auxquels il collabore dès les premières saisons parisiennes, que le public français fait la connaissance de Léon Bakst. En pleine vague de l'orientalisme, sa vision opulente et colorée de l'Orient, développée dans Cléopâtre (1909) ou Shéhérazade (1910) rencontre un très grand succès. Costumes chatoyants, étoffes et décors de harem ou de palais donnent le ton. Ses influences seront considérables, comme en témoignent la mode de l'époque (Poiret, Doucet) ou les copies de ses concurrents (Barbier, Lepape) montrés dans l'exposition.
Se remémorant un voyage en Grèce effectué en 1907, Bakst puisera aussi largement dans l'iconographie et l'inspiration antique. Photographies de ruines grecques et crétoises, vases et frises découverts au Louvre ou souvenirs de paysages serviront ainsi de base pour les décors de Narcisse (1911) et de Daphnis et Chloé (1911) conçus avec le chorégraphe Michel Fokine. Ils seront aussi à la source de L'Après-midi d'un faune (1913), imaginé en collaboration avec le danseur et chorégraphe Vaslav Nijinski, dont on peut admirer la magnifique maquette de décor. Tout dans cette gouache colorée reflète la manière luxuriante et généreuse du peintre, devenu scénographe et costumier, mais aussi bientôt décorateur.
Tableaux, dessins, photographies, costumes, manuscrits, maquettes de décor… À travers cent trente pièces, dont certaines rares ou inédites, l'exposition, riche et complète, propose de découvrir la profusion des créations de l'artiste et son génie de coloriste. Elle retrace non seulement les contributions fécondes de Bakst pour la scène, mais également sa collaboration avec le parfumeur François Coty ou le maître verrier René Lalique. Plus près de nous, elle met en perspective l'influence de Bakst qui a perduré tout au long du XXe siècle, dans l'illustration, la mode ou la décoration. Quelques images et des modèles issus des défilés d'Yves Saint Laurent, de Christian Lacroix, de John Galliano pour Dior ou Karl Lagerfeld pour Chloé en témoignent…
Crédits photographiques : © Opéra national de Paris
1. Léon Bakst, programme pour la septième saison des Ballets russes, Nijinski dans L'Après-midi d'un faune, 1912 – Imprimé BnF, Bibliothèque-musée de l'Opéra
2. Léon Bakst, costume pour une bacchante dans Narcisse : couverture du « Programme officiel des Ballets russes », Théâtre du Châtelet, juin 1911. Imprimé BnF, département de la Musique, Bibliothèque-musée de l'Opéra
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Exposition. Jusqu’au 5/III/17. Paris, Bibliothèque-Musée de l’Opéra, Palais Garnier. Commissariat : Mathias Auclair, directeur du département de la Musique, BnF ; Sarah Barbedette, directrice de la dramaturgie, de l’édition et de la communication, Opéra national de Paris et Stéphane Barsacq, écrivain.