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Georg Philipp Telemann (1681-1767) : Sonates en trio pour flûte douce, violon et basse continue TWV 42 : d10, TWV 42 : a1, TWV 42 : f8, TWV 42 : f2, TWV : a4 et TWV 41 : f1. Fabio Biondi, violon. Tripla Concordia : Lorenzo Cavasanti, flûte douce, Caroline Bœrsma, violoncelle, Sergio Ciomei, clavecin. 1 CD Stradivarius STR 33685. Enregistré en « live » à Cagliari, Sardaigne, le 29 juin 1997. DDD. Excellente notice quadrilingue (italien, anglais, français et allemand). Durée 52’15’’.
Stradivarius« Comment pourrais-je me rappeler tout ce que j'ai écrit pour les instruments à vent? Je me suis spécialisé surtout en écriture en trio, en travaillant de façon que la seconde partie paraisse semblable à la première et que la basse suive une mélodie naturelle et une harmonie qui s'approche de celle des deux parties, de manière que chaque note ne soit qu'ainsi et pas autrement ». Cette phrase de Telemann autorise une bonne lecture, pour ce qui concerne l'interprétation d'une grande partie de sa musique de chambre. Elle permet de s'attacher plutôt au goût et à l'élégance avec lesquels il fait bouger les parties, notamment dans le développement de la ligne de basse. Sa grande habileté à faire « concerter » les instruments protagonistes proposés dans ce CD est remarquable à l'écoute, et met en valeur, s'il en était besoin, la profonde connaissance qu'il pouvait en avoir. Car, au cours de ses années passées au collège de Hildesheim, il avait « fréquenté » des instruments des plus disparates. Il s'agit là essentiellement d'une musique de divertissement, où alternent virtuosité et lyrisme, sans tomber dans une « facilité » qui, plus tard au XVIIIe siècle, eût pu être traitée de « galante ». Chacune de ces sonates en trio est en quatre mouvements, tous d'une courte durée. Ce qui apporte une concision, non pas lapidaire, mais empreinte de plénitude. Cinq de ces œuvres sont écrites dans une tonalité mineure. Mais ceci n'apporte pas de pathos, comme c'est souvent le cas dans la musique baroque. Dans chaque groupe de quatre, la succession des mouvements n'est jamais la même, dans chacune de ces sonates. Par exemple, on peut trouver, dans celle en ré mineur : allegro, adagio, allegro et presto. Dans celle en la mineur : largo, vivace, affettuoso, allegro. Et ainsi de suite. Ce qui évite, lors de l'écoute du disque entier, toute lassitude ou toute monotonie.
A tout seigneur tout honneur : Fabio Biondi, comme à son habitude, est magnifique. Son violon, lyrique ou virtuose, sonne merveilleusement. Toutefois, il est nécessaire d'aimer ce son, délivré par des cordes en boyaux dans le staccato, ou avec peu ou pas de vibrato dans les passages chantants. Lorenzo Cavasanti est un remarquable flûtiste. Le contraste qu'il entretient avec Biondi dans les passages concertants est un enchantement. Il y a là une complémentarité d'une grande noblesse. Tous deux sont parfaitement soutenus par la basse continue de Caroline Bœsma, au violoncelle, et de Sergio Ciomei au clavecin.
La prise de son est très agréable, avec juste ce qu'il faut de réverbération. Ce n'est pas la même équipe qui a enregistré la sixième sonate en trio, pour flûte douce, seul instrument soliste, et celle qui a enregistré les cinq autres pour violon et flûte douce. Mais il est impossible de remarquer une quelconque différence dans la qualité. On peut faire deux petits reproches à l'éditeur : la diapason utilisé ne figure nulle part. Et une erreur s'est glissée dans le libellé des mouvements : le 4ème mouvement de la sonate en fa mineur est noté « adagio », alors qu'il s'agit d'un prestissimo. Mais cela n'est pas bien grave.
Un disque à recommander chaudement aux amoureux de Telemann et de sa musique de chambre.
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Georg Philipp Telemann (1681-1767) : Sonates en trio pour flûte douce, violon et basse continue TWV 42 : d10, TWV 42 : a1, TWV 42 : f8, TWV 42 : f2, TWV : a4 et TWV 41 : f1. Fabio Biondi, violon. Tripla Concordia : Lorenzo Cavasanti, flûte douce, Caroline Bœrsma, violoncelle, Sergio Ciomei, clavecin. 1 CD Stradivarius STR 33685. Enregistré en « live » à Cagliari, Sardaigne, le 29 juin 1997. DDD. Excellente notice quadrilingue (italien, anglais, français et allemand). Durée 52’15’’.
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