Concerts, La Scène, Musique symphonique

L’ONL dirigé par James Judd

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Louvain-La-Neuve, Aula Magna. 15-IV-2005. Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Concerto pour violon en Ré majeur opus 61 ; Richard Strauss (1864-1949) : Ein Alpen Symphonie opus 64. Régis Pasquier, violon. Orchestre National de Lille, direction : James Judd.

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Atelier Théâtre Jean Vilar

Organisée par l'Atelier Théâtre Jean Vilar, la venue de l' dirigé par son premier chef invité , également directeur musical de l'Orchestre Symphonique de Nouvelle-Zélande et du Philharmonique de Malaisie, à Louvain-La-Neuve a drainé un nombreux public dans la belle salle moderne de l'Aula Magna.

L'introduction du concerto pour violon de Beethoven est menée idéalement, d'une main à la fois ferme et souple, par , l'orchestre avance simplement, avec énergie et enthousiasme, ce qui fait espérer beaucoup de ce concerto. Les choses se gâtent un peu avec l'entrée du soliste , fausses notes, intonations hasardeuses, articulations brouillonnes, son jeu semble rouillé, et il ne vient à bout de la cadence du premier mouvement qu'à l'arraché. Le deuxième mouvement, sans être exceptionnel est meilleur, permettant à Pasquier de déployer sa belle sonorité, mais c'est l'allegro conclusif qui finit par emporter l'adhésion. Le violoniste français en donne en effet une lecture qui met particulièrement bien en valeur son caractère champêtre et rustique, en parfaite complicité avec qui réussit à faire danser son orchestre comme s'il dirigeait la musique d'une noce villageoise.

La seconde partie du concert est consacrée à la roborative Symphonie Alpestre de , dirigée avec précision et dynamisme par un James Judd qui refuse l'emphase, évitant ainsi l'écueil du pompiérisme toujours menaçant avec cette musique. Le chef britannique privilégie la grande ligne et le souffle épique de la partition plutôt que de mettre en valeur artificiellement certains épisodes spectaculaires. Admirablement équilibrée, cette lecture chantante exalte le romantisme des grands espaces avec simplicité et ferveur. On reprochera juste au chef quelques chutes de tension et un manque de ligne directrice dans certains épisodes, Elégie et Calme avant l'orage tournant un peu à vide, mais il se reprend très bien dans un Orage ébouriffant et dans Derniers reflets magnifiquement colorés.

L', en grande formation, répond à chaque sollicitation de son chef avec beaucoup de précision et de discipline, le pupitre des cors se distinguant par la sûreté de ses attaques. Cordes, bois et timbales font également des merveilles, les trompettes étant un peu en retrait, avec quelques intonations pas très franches, mais certainement pas de quoi gâcher le plaisir intense d'entendre un orchestre rutilant donner le meilleur de lui-même dans une œuvre aussi exaltante que cette Alpen Symphonie.

Ce fut donc un grand concert symphonique, auquel le public de la cité universitaire, ne s'y trompant pas, a réservé un très chaleureux accueil.

Crédit photographique : © New-Zealand Symphony Orchestra

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Louvain-La-Neuve, Aula Magna. 15-IV-2005. Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Concerto pour violon en Ré majeur opus 61 ; Richard Strauss (1864-1949) : Ein Alpen Symphonie opus 64. Régis Pasquier, violon. Orchestre National de Lille, direction : James Judd.

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