La danseuse russe Maïa Plissetskaïa est décédée à l'âge de 89 ans. Née en 1925, elle avait subi l'horreur du stalinisme oppresseur. Son père, un ingénieur des mines, avait été fusillé dans le cadre des purges du Petit père des peuples. Sa mère, considérée comme « membre de la famille d'un traître à la patrie » fut internée dans un camp au Kazakhstan. Elle fut sauvée de l'orphelinat par sa tante maternelle, la danseuse Soulamith Messerer. C'est naturellement qu'elle se dirige vers cet art. En 1934, elle est admise à l'école du Bolchoï de Moscou et fait, en 1936, sa première apparition sur la scène du théâtre. Diplômée en 1943, elle intègre le ballet du Bolchoï pour lequel elle dansera jusqu'en 1990. Elle fut l'une des deux seules « Prima ballerina assoluta » de l'URSS.
Passionnée par la danse contemporaine, elle collabora avec Maurice Béjart ou Roland Petit. Elle fut directrice artistique du ballet de Rome et de Madrid.
Mariée au compositeur Rodion Chedrine, elle créa ses ballets Anna Karénine, la Mouette et la Dame au Petit Chien.
En 2005, à 80 ans, elle avait interprété au Kremlin Ave Maïa que lui avait dédié Maurice Béjart.
Elle est l'auteur d'une passionnante autobiographie Moi, Maïa Plissetskaïa, traduite en 10 langues.