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Grande Halle de La Villette, Paris. 11-VI-25. Sydney Dance Company : Twofold. Co-réalisation avec Chaillot-Théâtre national de la danse. Impermanence. Chorégraphie : Rafael Bonachela. Musique : Bryce Dessner, commande de l’Australian String Quartet. Musique additionnelle : Another World d’Anohni. Lumières : Damien Cooper. Scénographie : David Fleischer. Costumes : Aleisa Jelbart. Love Lock (création 2024). Chorégraphie : Melanie Lane . Musique : Clark. Lumières et scénographie : Damien Cooper. Costumes : Akira Isogawa.
Principale compagnie contemporaine d'Australie, la Sydney Dance Company actuellement en tournée internationale, débarque à La Villette avec le programme Twofold, deux pièces étonnantes reliées par un fil : la résilience.
Rafael Bonachela, chorégraphe et directeur de la Sydney Dance Company a eu l'idée de cette nouvelle pièce, baptisée Impermanence, sur la musique originale de son ami Bryce Dessner, lauréat d'un Grammy Award. Plus connu en tant que fondateur du groupe de rock américain The National et pour ses musiques de film pour The Revenant et The Two Popes, le compositeur a été inspiré par le feu qui a ravagé Notre-Dame de Paris et les méga feux qui ont touché le bush australien quelques mois plus tard. Comme un malheur supplémentaire, le COVID est tombé sur la terre, contraignant Rafael Bonachela et ses danseurs à s'isoler, leur donnant le temps de peaufiner la pièce, qu'ils ont finalement pu créer en 2021. Cette pièce intense raconte le choc du feu et l'effroi de la désolation qui suit, mais aussi la force de la renaissance.
Les dix sept danseurs de la Sydney Dance Company se déploient dans les douze séquences musicales , jouées en direct par le Quatuor Zaïde, passant d'un état d'introspection, sobrement illustré par un contre-jour et quelques lignes que parcourent les danseurs latéralement, à l'explosion d'une danse énergique et vitale. Les très belles lumières de Damien Cooper laissent deviner le fil du temps, de la catastrophe à la renaissance. Sans le moindre temps mort, les danseurs ne s'arrêtent jamais de danser, poursuivant ce dialogue ininterrompu avec la musique jusqu'à l'acmé du spectacle. Avec leur très belle technique, les danseurs nous emmènent dans un style qui emprunte à la fois de l'abstraction américaine et de la virtuosité européenne.
Dans Love Lock, deuxième pièce (plus courte) de la soirée, Melanie Lane se demande à quoi ressemble l'avenir de la danse folklorique ? Elle déconstruit des chansons d'amour, montées en boucles par l'artiste électro britannique Clark, pour créer une nouvelle danse populaire futuriste à partir d'une gestuelle originale. Cette dimension « Mad Max » est renforcée par les costumes ultra-créatifs du designer Akira Isogawa, dont on ne perçoit malheureusement pas bien les détails si l'on est assis trop loin. Très inventive, la chorégraphie semble écrite pour le peuple de demain, celui qui survivra et renaîtra après la catastrophe, inventant de nouvelle manière de célébrer ensemble. Très engagés, les danseurs ont une énergie inépuisable et pratiquent une technique très physique, voire athlétique au niveau du bas du corps. Dans les unissons, comme dans les parties solistes, ils sont impeccables.
Crédits photographiques : © Pedro Greig
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Grande Halle de La Villette, Paris. 11-VI-25. Sydney Dance Company : Twofold. Co-réalisation avec Chaillot-Théâtre national de la danse. Impermanence. Chorégraphie : Rafael Bonachela. Musique : Bryce Dessner, commande de l’Australian String Quartet. Musique additionnelle : Another World d’Anohni. Lumières : Damien Cooper. Scénographie : David Fleischer. Costumes : Aleisa Jelbart. Love Lock (création 2024). Chorégraphie : Melanie Lane . Musique : Clark. Lumières et scénographie : Damien Cooper. Costumes : Akira Isogawa.