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La Maison de la danse à Lyon, dirigée par Tiago Guedes, également directeur artistique de la Biennale de la danse de Lyon, a annoncé sa nouvelle saison 2025-2026, qui s'avère printanière, alignée sur le thème de la Biennale de la danse 2025.
Elle s'ouvrira avec le dernier opus de la chorégraphe brésilienne, phare de la créativité sud-américaine, Lia Rodriguès, qui explorera avec Borda le second volet d'une trilogie sur la sagesse des peuples autochtones d'Amazonie. Ses recherches dansées aux confins des identités croisées et visions cosmogoniques du monde, joueront sur la double signification du titre, frontières physiques et imaginaires, débordant le monde, s'il en est. Elle avait par ailleurs enchanté la grande scène de la Maison de la danse l'an passé avec Encantado, « enchanté » justement, premier volet.
Afin d'honorer ses visées cathartiques, la Maison de la danse enchaînera Biennale et Premières mondiales, avec des œuvres telles celle de Christian Rizzo, à l'ombre d'un vaste détail hors tempête, faisant dialoguer à son habitude lieu, corps dansant, musique et lumière. C'est dans les interstices qu'il invitera à tisser en secret (« à l'ombre ») des histoires (« hors tempête »), à partir d'un geste du quotidien (« vaste détail »).
Quant aux artistes accompagnés en production et/ou associés à la Maison de la danse, comme Marlene Monteiro Freitas avec Nöt, ou Dorothée Munyaneza, pour Myriade, inscrites dans la nouvelle structure du Pôle International de Production et de Diffusion (PIPD), ils poursuivent leurs riches duos avec la grande Maison. Canine jaunâtre 3 de Marlene Montero Freitas, s'attaquait à l'élaboration d'un sport inédit, mis en mouvement par le Ballet de l'Opéra de Lyon, au top de sa loufoquerie insoupçonnée. La nouvelle création de Dorohtée Munyaneza, la chorégraphe, chanteuse et auteur rwandaise et britannique, sera accueillie dans le temple lyonnais de la littérature, la Villa Gillet, au cœur du parc de la Cerisaie, entrant en résonance avec des récits venus d'ailleurs, afin de libérer des myriades de voix volatiles.
Nous aimerions nommer aussi brièvement parmi les artistes porteurs, qui reviennent à la Maison de la Danse, associés, produits, ou pas : Vimala Pons, Marco da Silva Ferreira, Noé Soulier et Maude Gratton, le Collectif XY de circassiens, Phia Ménard, François Chaignaud et Jan Martens, par exemple.
Une Maison de la danse toujours festive (« House on fire », Cabarets, Samedis en famille), inclusive (« Mercredis curieux » et facilitations d'accès pour tous les publics) et très investie numériquement pour rendre accessible l'histoire des danses à tous (avec l'interactive et évolutive plateforme Numéridanse, nouvelle version), donne à rêver encore et encore, avec la présentation d'une saison, bouillonnante de diversité créative, à la pointe des enjeux sociétaux. (AOB).