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Berlin. Kammermuziksaal Philharmonie. 27-IV-2025. Walking in Beauty. Œuvres d’Ola Gjeilo (né en 1978) : The Spheres ; Tundra ; Ecce Novum ; Ave Generosa ; Across the Vast Eternal Sky ; The Rose ; Ubi Caritas ; The Ground. Avec : Luisen-Vocalensemble Berlin, Belcantes Ag. Andreas Eglikada, Polychromon, Southland, Furiant et Furiosa ; B-Tenors, ARTyn, Sonoros, Ziemeļmeita, Hugo-Distler-Chor Berlin, Siparantum, Frauenchor RASA, VOX NOVUS et 170 participants individuels. Avec : Ola Gjeilo, piano. Ensemble à cordes. Direction musicale : Kalina Marsałek-Dworzyńska, Elena Droukopoulos, Bessy Noti, Lesley Challender, Steve De Veirman, Saray Prados Bravo, Iveta Mikajūnaitė, Valerija Slapiene, Ilmārs Millers, Stefan Schuck, Memli Kelmendi, Aira Birzina, Petra Nová
Pour sa seconde édition, le festival Walking in Beauty invite, à la Philharmonie de Berlin, un des compositeurs les plus fêtés du moment par l'univers du chant choral : Ola Gjeilo.
Organisé par Choralspace, le Festival Walking in Beauty convie les formations chorales du monde entier à faire entendre la musique de leur pays d'origine, avant d'unir leurs forces autour de l'œuvre d'un invité prestigieux. Une résidence de quatre jours de travail sous la houlette de chefs différents comme dudit compositeur, conclue par un concert public dans la Kammermuziksaal de la Philharmonie de Berlin, Philharmonie en miniature, jouxtant la Grande. Cette années, 400 chanteurs (13 chœurs et 170 participants individuels) unissent leurs forces dans l'interprétation des œuvres d'Ola Gjeilo. Une démarche qui rappelle le fameux chant commun des Choralies de Vaison-la-Romaine. Et une autre occasion de retrouver foi en l'humanité.
La manifestation se déroule en deux temps. Avant l'entracte, chacun des ensembles invités, dirigé par son chef attitré, interprète un seul morceau, avant de devenir auditeur en allant s'asseoir dans la salle dans des blocs jusque là restés vides à leur intention. Venus de Berlin, de Belgique, d'Espagne, de Grèce, d'Australie, de Lettonie, de Lituanie, de Finlande, du Kosovo, de Tchéquie, défilent ainsi treize ensembles aux effectifs, mixtes ou non, variant de 8 à 37 choristes, aux âges et aux pratiques différentes (codes vestimentaires, interventions solistiques, accompagnements percussifs, déplacements, mises en espace…). Une heure d'horloge, au cours de laquelle on goûte tout particulièrement le très beau traditionnel Xsipna Nye interprété par l'ensemble Polychromon, le Dies irae de Michael John Trotta par le Kammerchor Furiant et le Frauenchor Furiosa, le Near, my God, to thee de Lowell Mason par les B-Tenors, le très recueilli Hope is the Thing With Feathers de Christopher Tin par le Hugo-Distler-Chor, et l'idéalement conclusif Zanat de Kreshnik Aliҫjaj avec accompagnement piano/violon.
Après cet œcuménique tour du monde choral, Ola Gjeilo s'installe au piano pour soutenir, en compagnie d'un ensemble à cordes de treize instrumentistes, l'aréopage choral au complet occupant enfin la totalité du pourtour de scène. Comme d'autres (Eric Whitacre, Elaine Hagenberg…), le compositeur norvégien fait aujourd'hui figure de véritable sésame d'enthousiasme dans le vaste monde du chant choral amateur. Le voir accompagner lui-même ses propres compositions n'est pas pour rien dans la ferveur palpable qui saisit public et interprètes. Plus faciles d'accès en terme interprétatif que les compositions d'Arvo Pärt, les huit pièces d'Ola Gjeilo présentées n'excèdent généralement pas les cinq minutes. The Spheres, Tundra, Across the Vast Eternal Sky… Leur immédiateté mélodique, leur élan fraternel, leur mystique panthéiste renouvellent considérablement un répertoire qui n'attendait que cela. Difficile de résister à l'élan de The Rose par exemple, étendard de la pureté d'un style sans histoire dont l'aspiration fraternelle ne peut que faire mouche aussi bien intra-muros qu'extra-muros d'une ville si marquée par l'Histoire, dont la vigilance universaliste ponctue chaque coin de rue. Même au moment des saluts, Ola Gjeilo fait montre d'une surprenante discrétion, visiblement davantage attaché à voir fêté l'ensemble des participants de cette seconde édition d'un festival qui a déjà prévu, pour l'an prochain, d'inviter Bob Chilcott (autre étoile montante dans le ciel des nouveaux compositeurs pour le chant choral) à entraîner les humains de 2026 (les inscriptions sont ouvertes) sur la voie de la beauté.
Crédit photographique : © Peter Adamik
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Berlin. Kammermuziksaal Philharmonie. 27-IV-2025. Walking in Beauty. Œuvres d’Ola Gjeilo (né en 1978) : The Spheres ; Tundra ; Ecce Novum ; Ave Generosa ; Across the Vast Eternal Sky ; The Rose ; Ubi Caritas ; The Ground. Avec : Luisen-Vocalensemble Berlin, Belcantes Ag. Andreas Eglikada, Polychromon, Southland, Furiant et Furiosa ; B-Tenors, ARTyn, Sonoros, Ziemeļmeita, Hugo-Distler-Chor Berlin, Siparantum, Frauenchor RASA, VOX NOVUS et 170 participants individuels. Avec : Ola Gjeilo, piano. Ensemble à cordes. Direction musicale : Kalina Marsałek-Dworzyńska, Elena Droukopoulos, Bessy Noti, Lesley Challender, Steve De Veirman, Saray Prados Bravo, Iveta Mikajūnaitė, Valerija Slapiene, Ilmārs Millers, Stefan Schuck, Memli Kelmendi, Aira Birzina, Petra Nová