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Paris. Théâtre de la Ville. 9-V-2025. Tanztheater Wuppertal + Terrain Boris Charmatz. Pina Bausch : Vollmond. Mise en scène, chorégraphie Pina Bausch. Scénographie : Peter Pabst. Costumes : Marion Cito. Collaboration musicale : Matthias Burkert, Andreas Eisenschneider. Collaboration : Marion Cito, Daphnis Kokkinos, Robert Sturm.
Musiques : Amon Tobin, Alexander Balanescu avec le Balanescu Quartett, Cat Power, Carl Craig, Jun Miyake, Leftfield, Magyar Posse, Nenad Jeliìc, René Aubry, Tom Waits
Direction des répétitions : Daphné Kokkinos, Robert Sturm.
Avec : Edd Arnold, Dean Biosca, Emily Castelli, Maria Giovanna Delle Donne, Taylor Drury, Samuel Famechon, Ditta Miranda Jasjfi, Reginald Lefebvre, Alexander López Guerra, Nicholas Losada, Blanca Noguerol Ramírez, Azusa Seyama, Julie Anne Stanzak, Christopher Tandy.
Quinze ans après son dernier passage à Paris, reprise éblouissante et émouvante de Vollmond de Pina Bausch, par le Tanztheater Wuppertal au Théâtre de la Ville.
Il s'est passé quelque chose au Tanztheater Wuppertal, notamment sous l'impulsion de Boris Charmatz, son directeur depuis 2022 et qui quittera son poste à la fin de la saison. Près de 16 ans après la mort soudaine de sa fondatrice, la chorégraphe allemande Pina Bausch, le Tanztheater Wuppertal est devenu une compagnie de danse contemporaine qui danse le répertoire de Pina Bausch.
Bien sûr, il reste encore quelques interprètes historiques comme Julie Anne Stanzack, danseuse vétéran de la compagnie qui animait le lendemain de la première un atelier autour de Nelken sur la place du Châtelet, Ditta Miranda Jasjfi ou Azusa Seyama, mais la plupart des jeunes danseurs qui interprètent aujourd'hui Vollmond étaient enfants quand Pina Bausch est morte. Cet héritage est pour eux de l'histoire ancienne. C'est pourtant à travers leur corps que revit l'œuvre de la chorégraphe allemande, le ballet très emblématique de sa dernière manière – comme on le dit d'un peintre.
Dans la plénitude de la pleine lune qui donne son titre à la pièce, une roche massive trône au centre de la scène, traversée par un cours d'eau – dernière scénographie marquante de Peter Pabst. De la cascade au couloir de nage, il n'y a qu'une brasse, dont s'emparent les danseurs au mitan du spectacle.
Il est frappant de voir à quel point ces jeunes danseurs, pour certains d'entre eux, épousent avec naturel la gestuelle sensuelle et saccadée de la chorégraphe. Dans les solos, sublimes, les bras s'allongent à l'infini, les corps se gorgent d'une sève nouvelle, vitale. En robe longue de satin de soie ou en pantalon de costume (magnifiques costumes de Marion Cito), les figures du théâtre dansé de Pina Bausch parcourent le plateau avec assurance et gourmandise, se saisissant de tous les instants de jeu : éviter une pierre, sauter autour d'une rangée de verres, battre le record de vitesse de dégrafage de soutien-gorge…
L'alternance entre ces scènes humoristiques et les scènes dansées fonde, depuis toujours, la dramaturgie du travail de Pina Bausch, autour d'éléments familiers que sont les chaises de bistrot, les talons aiguilles, les cheveux longs et les robes taillées dans le biais. Une iconographie figée sur grand écran par Wim Wenders, qui avait retenu Vollmond pour figurer dans son film hommage en 3D Pina, aux côtés des chefs-d'œuvre Le sacre du printemps, Café Müller et Kontakthof. L'une des plus belles scènes du film (et sa musique iconique qui figure au générique) est aussi la plus belle scène du spectacle.
Plus crépusculaire, et encore plus dansante, la deuxième partie du spectacle semble irradiée de cette lumière de la lune, mélancolique et douce. Le choix musical renforce ce parti pris de douceur et d'onirisme avec les femmes en noir, comme des somnambules. Plus intense et plus énergique, cette partie se nourrit des motifs de la première et joue davantage avec l'eau, prétexte à des séquences aquatiques spectaculaires et jubilatoires. Une véritable épreuve physique pour les danseurs et danseuses de la compagnie, tous époustouflants.
Photos :© Martin Argyroglo
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Paris. Théâtre de la Ville. 9-V-2025. Tanztheater Wuppertal + Terrain Boris Charmatz. Pina Bausch : Vollmond. Mise en scène, chorégraphie Pina Bausch. Scénographie : Peter Pabst. Costumes : Marion Cito. Collaboration musicale : Matthias Burkert, Andreas Eisenschneider. Collaboration : Marion Cito, Daphnis Kokkinos, Robert Sturm.
Musiques : Amon Tobin, Alexander Balanescu avec le Balanescu Quartett, Cat Power, Carl Craig, Jun Miyake, Leftfield, Magyar Posse, Nenad Jeliìc, René Aubry, Tom Waits
Direction des répétitions : Daphné Kokkinos, Robert Sturm.
Avec : Edd Arnold, Dean Biosca, Emily Castelli, Maria Giovanna Delle Donne, Taylor Drury, Samuel Famechon, Ditta Miranda Jasjfi, Reginald Lefebvre, Alexander López Guerra, Nicholas Losada, Blanca Noguerol Ramírez, Azusa Seyama, Julie Anne Stanzak, Christopher Tandy.
Bonjour,
N’ayant pas pu hélas voir le spectacle « Vollemond, de Pina Bausch, ce que je regrette beaucoup ! Pourriez-vous s’il vous plaît me tenir informée des dates et lieux des éventuelles tournées de ce spectacle ?
Merci pour votre réponse,
Bien cordialement,
Ophélia Teillaud
A-t-on le droit de dire que ce spectacle n’était ni de la danse ni du théâtre dansé mais une cour de récréation Quelques moments la première heure ou la danse retrouvait son nom mais dans l’ensemble deux heures bien longues !