Nouvelle jeunesse pour La Resurrezione de Haendel avec le Banquet Céleste à Tourcoing
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Tourcoing. Théâtre municipal Raymond Devos. 24-IV-2025. George Friedrich Haendel (1685-1759) : La Resurrezione, oratorio sur un livret de Carlo Sigismondo Capece (1652-1728). Nardus Williams (Angelo), Céline Scheen (Maddalena), Paul-Antoine Benos-Djian (Cleofe), Thomas hobbs (San Giovanni), Thomas Dolié (Lucifero). Ensemble Le Banquet céleste.
Servi par un plateau de choix, l'oratorio de jeunesse de Haendel, La Resurrezione, trouve un nouveau souffle avec l'ensemble Le Banquet céleste, désormais sous une direction artistique collégiale.
Fondé par le contre-ténor Damien Guillon il y a maintenant seize ans, l'ensemble baroque Le Banquet céleste a établi sa réputation, tant par la diversité de son répertoire que par la qualité de ses prestations. Un nouveau chapitre de l'histoire de cet ensemble s'écrit cette saison avec le départ de Damien Guillon et une direction artistique désormais portée collectivement par ces musiciens et musiciennes qui se connaissent et jouent ensemble depuis longtemps.
Nous retrouvons l'ensemble dans sa nouvelle configuration avec La Resurrezione de George Friedrich Haendel, une programmation opportune à l'invitation de l'Atelier lyrique de Tourcoing, à la suite de la semaine Sainte, pour un drame sacré qui retrace les derniers jours du Christ jusqu'à la Résurrection.
La Resurrezione est une œuvre de jeunesse, premier oratorio composé en 1708, lors du séjour italien de Haendel alors qu'il n'a que 23 ans. L'œuvre est toutefois caractéristique du talent du compositeur allemand pour bâtir un véritable opéra sacré, avec des personnages fortement caractérisés, un art de l'aria et des récitatifs toujours renouvelés, une orchestration fine et variée, un sens du drame ne suscitant jamais l'ennui. Un art que l'on retrouvera à son plus haut degré dans les chefs-d'œuvre que sont les grands oratorios de la maturité, Belshazzar (1744), Israel en Egypte (1739) ou bien sûr Le Messie (1742).
Plus modeste dans son architecture, La Resurrezione éblouit cependant par sa palette sonore riche et expressive, soulignant chaque détail du récit biblique (les flots de l'eau, le murmure de la nature, le sombre tombeau comme la lumière de la Résurrection). Les voix sont également au cœur de ce drame spirituel, chatoyantes, profondes et humaines.
L'équipe réunie autour du Banquet céleste est à ce titre exemplaire, avec cinq voix totalement complémentaires et riches de contrastes. Que ce soit le soprano enjôleur de Céline Scheen (Madalena), celui plus léger de Nardus Williams (Angelo), le contre-ténor fervent de Paul-Antoine Bénos-Djian (Cleofe), le ténor léger mais très expressif de Thomas Hobbs (San Giovanni), et le sombre baryton de Thomas Dolié, parfait dans le rôle de Lucifero.
Ils peuvent compter sur l'homogénéité du son ainsi que la très belle cohérence et dynamique orchestrale du Banquet céleste, marqué par de la générosité et de la sincérité dans chacun des pupitres, au service d'une œuvre d'une profonde humanité.
Crédit photographique © Laurent Guizard
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Tourcoing. Théâtre municipal Raymond Devos. 24-IV-2025. George Friedrich Haendel (1685-1759) : La Resurrezione, oratorio sur un livret de Carlo Sigismondo Capece (1652-1728). Nardus Williams (Angelo), Céline Scheen (Maddalena), Paul-Antoine Benos-Djian (Cleofe), Thomas hobbs (San Giovanni), Thomas Dolié (Lucifero). Ensemble Le Banquet céleste.