- ResMusica - https://www.resmusica.com -

Gala des ICMA 2025 à la Tonhalle de Düsseldorf

Cette année à la Tonhalle de Düsseldorf, le jury des – dont ResMusica fait partie depuis 2010 – remettait ses prix 2025 à une vingtaine d'artistes importants, dont le directeur musical des lieux, Adam Fischer, avant un long concert de gala à réécouter sur le site des .


Pendant plus de deux heures et avec souvent une belle émotion dans les discours des vainqueurs, les membres du jury présidé par Rémy Franck ont remis les prix 2025 à de nombreux artistes, parmi lesquels , , les baritons Samuel Hasselhorn et . Les chefs d'orchestre Adam Fischer, , et Leonardo García-Alarcón étaient également récompensés et les représentants des labels Harmonia Mundi, Naïve, BR-Klassik ou encore le fondateur de Bis records étaient présents. Pour agrémenter cette remise de prix, les deux pianistes turques nominés ont interprété à quatre mains le Lebensstürme D.947 de Schubert.


Ensuite, un grand concert de gala mettait en avant chacun des musiciens, avec pas moins de six chefs différents, et au centre de la première partie l'intervention du , primé pour sa superbe intégrale des Quatuors de Chostakovitch, dont ils ont extrait pour cette soirée le 1er mouvement du Quatuor n°2. Pour ouvrir le concert, un Adam Fischer survolté dirigeait d'abord son dans l'Ouverture des Noces de Figaro, puis accompagnait le pianiste turque Can Çakmur dans un Rondo Allegro du 3ème Concerto de Beethoven ouvert par une surprenante cadence (imaginée à la dernière minute par l'artiste, à partir du thème principal de la Fantaisie Choral). Trois autres pianistes étaient présents pour cette soirée, le passionnant dans le finale du très rare Concerto pour piano n°1 d'Antal Dorati, Anna Gourari pour la Variation II : Sanguine des Quatre Tempéraments d'Hindemith, et le tout jeune (17 ans !) pour clôturer la soirée avec un pétillant finale du Concerto n°1 de Tchaïkovski.


Grand moment également, est intervenu non seulement pour jouer seul au violon la pièce Rêves de Kosenko, puis avec l'orchestre dans la Sérénade de Silvestrov, mais aussi au micro avec un touchant discours de paix. Présenté par la radio WDR, ce concert mettait en avant les chefs (accompagnateur d'une majorité des œuvres après Adam Fischer), le polonais pour accompagner le baryton Samuel Hasselhorn dans le Revelge de Mahler, extrait du Knaben Wunderhorn. Juste avant, dirigeait en première mondiale sa pièce Wiener Blut, sorte d'hommage à Vienne en forme de pastiche straussien (les valseurs comme le compositeur du Rosenkavalier) avec des bruits de villes dans le style d'Un Américain à Paris de Gershwin.


Ettore Pagano au violoncelle offrait un beau moment avec la Rapsodie Hongroise de David Popper, mise en regard plus tard avec le Pezzo capriccioso de Tchaïkovski, cette fois avec pour violoncelliste. La France était représentée par , venu donner un extrait du rare opéra Le Tribut de Zamora de Gounod, redécouvert grâce à la Fondation Bru Zane. Juste après, Leonardo García-Alarcón lançait en arrivant tel Louis XIV l'orchestre non-baroque allemand dans les Feux d'Artifices d'Haendel, dirigés du clavecin placé pour l'occasion au centre devant l'orchestre. En fin de seconde partie, une autre incursion baroque plus calme permettait de mettre en exergue la musicalité intacte du contre-ténor , avec des extraits du Stabat Mater de Vivaldi. Juste après, l'excellent violoniste Stanko Madić faisait une incursion contemporaine grâce à des extraits du Concerto n°1 de Peteris Vasks, enregistré par lui pour BR-Klassik. Malgré plus de trois heures, cette édition 2025 s'est déroulée avec une grande fluidité et aura été un vrai succès, tant d'après les retours du public que le nombre de vue de la vidéo, à revoir et réentendre sur ce lien Youtube.

Crédits photographiques : © Susanne Diesner

(Visited 115 times, 8 visits today)