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Paris. Musée d’art et d’histoire du judaïsme. Du 14 novembre 2024 au 16 novembre 2025. Commissariat scientifique : Laure Guilbert. Commissariat : Nicolas Feuillie et Léa Weill. Scénographie et régie des espaces : Victor Torossi
Paula Padani a dansé toute sa vie. Pourtant, peu de personnes s'en souviennent. L'exposition photo proposée au Musée d'art et d'histoire du judaïsme Paula Padano. La danse migrante : Hambourg, Tel-Aviv, Paris, rend hommage à cette figure de la danse contemporaine.
Avec plus de 250 photos, affiches, documents ou costumes, l'exposition du mahJ retrace la vie et la carrière de la danseuse Paula Padani, née en 1913 à Hambourg et qui rejoint l'école Wigman à Dresde, un des foyers de la modernité chorégraphique en Europe. Même si elle n'y reste que peu de temps à cause de ses origines juives, elle y acquiert les bases de son style futur.
En 1934, la jeune Paula, devenue orpheline, fuit l'Allemagne et sa dictature nazie. Elle rejoint clandestinement la Palestine mandataire en 1936. Cette fuite via la Suisse, l'Italie et la Grèce, puis la découverte du Proche-Orient seront une source d'inspiration créatrice pour la danseuse et chorégraphe. A Tel-Aviv, elle intègre d'abord la troupe de Gertrud Kraus, avant de créer de nombreux solos, teintés d'expressionnisme et inspirés de l'histoire biblique, des traditions orientales et des paysages palestiniens.
Ce qui frappe au travers des très belles photos de l'exposition, c'est le côté solaire de Paula, sa communion avec la nature et la grande liberté qui transparait au travers des différents clichés réunis notamment par sa fille. De nombreuses photos de sauts sur fond de ciel que l'on devine bleu laissent entrevoir la joie pure de danser qu'incarne Paula Padani.
Après la guerre, Paula est perçue comme un symbole de la résilience du peuple juif. A ce titre, elle est invitée à danser en Europe et à New-York. Si Paula est montée sur les scènes de nombreuses salles prestigieuses à travers le monde, elle s'est également produite devant des survivants de la Shoah, dans des camps de personnes déplacées. À partir de fin 1946, au cours de trois tournées, Paula intervient dans une soixantaine de camps, devant un total de 140 000 spectateurs, mais aussi dans des orphelinats.
Au début des année 50 Paula et son mari (le peintre Aram), décident de poser leurs valises à Paris où elle décède en 2001. Elle y enseigna la danse, rue du Bac, jusqu'à l'âge de 80 ans.
Crédit photographique : © Paul Goldman
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Paris. Musée d’art et d’histoire du judaïsme. Du 14 novembre 2024 au 16 novembre 2025. Commissariat scientifique : Laure Guilbert. Commissariat : Nicolas Feuillie et Léa Weill. Scénographie et régie des espaces : Victor Torossi