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Paris. Théâtre de la Ville. 28-II-2025.
Vers un pays sage. Chorégraphie : Jean-Christophe Maillot. Musique : John Adams. Scénographie : Jean-Christophe Maillot et Dominique Drillot. Image : d’après le tableau original de Jean Maillot. Costumes : Jean-Christophe Maillot et Jean-Michel Lainé. Lumières : Dominique Drillot. Avec 12 danseurs des Ballets de Monte-Carlo.
Autodance. Chorégraphie : Sharon Eyal, Gai Behar. Co-création : Gai Behar. Composition musicale : Ori Lichtik. Lumières : Alon Cohen. Costumes Rebecca Hytting. Avec 14 danseurs des Ballets de Monte-Carlo
Pour leur retour au Théâtre de la Ville, les Ballets de Monte-Carlo, dirigés par Jean-Christophe Maillot, ont offert deux pièces radicalement différentes mais mues par la même exigence chorégraphique et une puissance physique radicale et libératrice.
Vers un pays sage a été créée il y a trente ans en hommage au père de Jean-Christophe Maillot, Jean Maillot, peintre et décorateur au Grand Théâtre de Tours. Les couleurs pastels baignent la scène, par endroits délicatement tachetée d'ombres, le cyclo du fond de scène reprenant ces mêmes couleurs. Les danseurs, en justaucorps blanc, évoluent dans une esthétique néo-classique où les pointes côtoient des moments semblant empruntés à Merce Cunnigham. Un voile de tulle sur lequel est peint l'œuvre ultime du peintre Jean Maillot vient clôturer une pièce délicate et sublime, accompagnée par la musique de John Adams et les lumières conçues en collaboration avec Dominique Drillot. Une biographie récemment publiée de Jean-Christophe Maillot, directeur des Ballets de Monte-Carlo depuis 1993, pourra combler les amateurs de ce chorégraphe phare de la scène française.
Autodance, la deuxième création de Sharon Eyal pour le GöteborgsOperans Danskompani, compagnie avec laquelle elle travaille régulièrement, a été créée en 2018 à Göteborg et est entrée au répertoire des Ballets de Monte-Carlo en mai 2024. Comme dans toutes ses créations, Sharon Eyal fait évoluer les 14 danseurs sur des demi-pointes, laissant les mollets tendus durant les quarante minutes que dure la représentation. Les groupes se font et se défont, le geste se fait minutieux, puis ample, très sensuel. La musique d'Ori Lichtik accompagne de ses pulsations technos une expression de la délicatesse. Chaque mouvement, animal tout autant que maitrisé au millimètre, signifie des gestes poétiques, évocations ultimes de ce qui pourrait être de l'art pour l'art. Sharon Eyal, formée en Israël à la Batsheva, signe avec Autodance une grande pièce, magistralement interprétée par les magnifiques danseurs du Ballet de Monte Carlo.
De ces deux pièces, qui ont enflammé le Théâtre Sarah Bernhardt, on retiendra notamment la présence magnétique d'An Jaeyong dans Vers un pays sage et d'Ekaterina Mamrenko dans Autodance.
Crédits photographiques : © Alice Blangero
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Paris. Théâtre de la Ville. 28-II-2025.
Vers un pays sage. Chorégraphie : Jean-Christophe Maillot. Musique : John Adams. Scénographie : Jean-Christophe Maillot et Dominique Drillot. Image : d’après le tableau original de Jean Maillot. Costumes : Jean-Christophe Maillot et Jean-Michel Lainé. Lumières : Dominique Drillot. Avec 12 danseurs des Ballets de Monte-Carlo.
Autodance. Chorégraphie : Sharon Eyal, Gai Behar. Co-création : Gai Behar. Composition musicale : Ori Lichtik. Lumières : Alon Cohen. Costumes Rebecca Hytting. Avec 14 danseurs des Ballets de Monte-Carlo