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Jin Xing Dance Theatre de Shanghai au TCE : un programme en crescendo

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Paris,. Théâtre des Champs-Élysées. 27-II-2025. Trinity.
Echo. Chorégraphie : Moya Michael. Musique : Zhang Ziqian. Costumes : Jin Xing. Lumières : Wang Peng. Sacre. Chorégraphie et costumes : Emanuel Gat. Musique : Igor Stravinsky. Lumières : Guillaume Février.
Cage birds. Chorégraphie : Arthur Kuggeleyn. Musique : Christian Meyer. Costumes : Jin Xing. Lumières : Wang Peng. Avec les danseurs du Jin Xing Dance Theatre

Après 20 ans d'absence en France, la compagnie de la célèbre chorégraphe chinoises laisse à voir la versatilité de ses danseurs en les confrontant à des chorégraphes occidentaux. Au Théâtre des Champs-Élysées, nous avons assisté au premier des deux spectacles, Trinity, qui consacre l'originalité créative d' et le génie d'.

Le Dance Theatre est la principale compagnie de danse contemporaine de Chine. Créée en 1999 par , première troupe privée d'arts du spectacle du pays, le est connu pour sa réinterprétation des styles contemporains occidentaux, tout en incarnant la culture chinoise. Avec Trinity, programme composé de trois ballets chorégraphiés par trois artistes différents, c'est surtout la virtuosité des danseurs chinois et la créativité des chorégraphes invités qui sont démontrés.

Echo, de l'artiste sud-africaine , ouvre la soirée. Cette pièce, créée en 2013 en collaboration avec la compagnie de Jin Xing, met en scène sept danseuses qui semblent unies par des liens invisibles. Réunies au centre d'un cercle de lumière au début du ballet, les danseuses s'en échappent petit à petit mais semblent toujours revenir au groupe, qui s'étire ou se resserre au fil du temps. Les danseuses évoluent dans un environnement sonore d'aspect liquide signé par l'excellente artiste chinoise . Cela commence par le bruit de gouttes d'eau qui claquent pour aller vers des coulées plus intenses et davantage d'envergure également dans les mouvements des danseuses qui semblent prendre peu à peu plus d'autonomie, de liberté par rapport au groupe. Un thème universel, une réalisation léchée et une création sonore très convaincante mais qui laisse cependant un peu sur sa faim par le peu d'émotions qui arrivent à percer.

Autre ambiance avec Sacre du chorégraphe israélien , créé en 2004. Le chorégraphe y livre une interprétation personnelle très originale du chef-d'œuvre de Stravinsky. Au centre de la scène, sur un tapis rouge, trois couples évoluent, avec des pas de salsa : les danseuses tournent et se déhanchent, emmenées par la conduite experte de leurs partenaires qu'elles s'échangent régulièrement et de manière très fluide. Mais à y regarder de plus près, on s'aperçoit qu'il ne s'agit pas de trois couples mais de trois danseuses et de deux danseurs. L'illusion est parfaite tant les mouvements et les changements de partenaires s'enchainent rapidement et avec une impressionnante facilité. La maîtrise est parfaite, la concentration totale, les danseurs évoluent entre le tapis et ses alentours, pour régulièrement revenir à la salsa au centre du rectangle rouge, quitte à lasser par la répétition des mêmes mouvements qui reviennent encore et encore.


C'est finalement la pièce finale, Cage Birds d', homme de théâtre et chorégraphe néerlandais, qui remporte tous les suffrages et les ovations du public. L'audience est prise aux tripes dès l'ouverture de rideau par une musique rock très forte et entêtante signée . Les danseurs traversent petit à petit la scène, bouche grande ouverte comme dans un cri. La musique, comme les petits balancements des danseurs ininterrompus d'un bout à l'autre de la pièce, apportent une intensité rare qui ne faiblit pas. Cette « Transe Dance » qui est la marque de fabrique du chorégraphe est basée sur la répétition des mouvements, à l'unisson. Régulièrement, un ou plusieurs danseurs tentent une échappée avant de rentrer dans le rang pour revenir à la transe générale qui évolue petit à petit, se déploie et se resserre de manière fascinante. Le public est captivé, retient son souffle, tandis que les quatorze danseurs chinois ne perdent rien de leur maîtrise. Cette pièce, commandée à Kuggeleyn en 2013 par la compagnie de Jin Xing qui a également créé les costumes, n'a pas pris une ride.

Crédits photographiques : © Théâtre des Champs-Élysées /

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Cage birds. Chorégraphie : Arthur Kuggeleyn. Musique : Christian Meyer. Costumes : Jin Xing. Lumières : Wang Peng. Avec les danseurs du Jin Xing Dance Theatre

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