Le personnel de la Gaîté Lyrique qui s’est occupé des centaines de jeunes migrants qui occupent le bâtiment depuis le 10 décembre 2024 est dépassé par la situation et craque. Il a fait valoir son droit de retrait, et à compter du 28 février il n’y aura plus personne pour assurer une présence continue dans les locaux.
Le tableau est édifiant : « Le 21 février dernier, 446 occupants ont été comptabilisés dans le lieu. La situation dans l’établissement est explosive, avec une promiscuité intenable, et les violences liées à cette promiscuité sont croissantes en gravité et en fréquence. Plusieurs alertes incendies ont eu lieu ces derniers jours. Le dernier incident grave étant le départ de feu dans les espaces occupés le 21 février dernier, ayant nécessité l’intervention des pompiers de Paris et de la police nationale. »
La société « SAS Gaîté Lyrique » qui gère l’établissement a signifié à la Ville de Paris « sa volonté de suspendre le contrat de concession qui la lie à celle-ci, à compter de vendredi 28 février ».
Que va-t-il- se passer ? Si la Ville de Paris ne supplée pas au départ des équipes, le bâtiment sera abandonné à ses occupants. Elle a obtenu le 12 février un ordre d’évacuation du tribunal administratif de Paris, mais a aussitôt indiqué n’avoir aucune intention de le mettre en oeuvre, et selon Le Parisien, reste sur cette ligne à la date du 26 février. Elle dit être totalement dépassée et exige l’intervention de l’État.
Si la situation reste bloquée, celle-ci ne tardera pas à être littéralement brûlante. Entre Anne Hidalgo et Bruno Retailleau, qui perdra ce bras de fer ? Celui ou celle qui ne voudra pas assumer politiquement la mort de migrants dans un bâtiment historique dévasté. (JCLT)
