Face à la fronde de la Maison des écrivains et de la littérature (Mél) qui a interpellé publiquement le Ministère de la Culture en fin de semaine dernière sur le versement de sa subvention 2025 de 350 000€, indispensable au maintien minimal de ses activités, ce dernier a réagi et confirmé prestement un versement de 200 000€.
Alors sortie de crise ? Pour la Mél, il s’agit en réalité d’une « subvention de liquidation permettant seulement à l’association de régler ses affaires en cours avant de devoir fermer définitivement en juin. » La subvention s’élevait à 500 000€ en 2023.
Alors, qu’advientra-t-il des 30 000 élèves et leurs enseignants qui bénéficiaient de rencontres d’éducation artistique et culturelle avec 300 écrivains ?
Selon nos informations, le Ministère aurait déjà en place le plan de continuation : les rencontres seraient organisées via la plateforme « pass Culture », et le Centre national du Livre assurerait tout ou partie des autres missions. A l’heure des réductions budgétaires, la promotion de Pass Culture, une société par actions simplifiée créée en 2019 au capital social de 1 million d’euros, détenue à 70 % par l’État et à 30 % par la Caisse des dépôts et consignations, et le transfert des compétences de cette association à un établissement public placé sous la tutelle du ministre chargé de la culture, a de quoi grandement séduire l’exécutif.
La Mél maintient son combat et martèle qu’elle doit être reçue par la Conseillère livre et lecture auprès de la Ministre Rachida Dati, pour une réunion de travail avec l’ensemble de ses partenaires. Aucune date n’est, pour l’heure, annoncée. (JCLT)
Dans un premier temps le ministère met la poussière sous le tapis, ensuite préfère regarder ailleurs puis enfin liquider l’ensemble sans état d’âme. Un peu comme dans l’Amérique de Trump ou dans les pays non démocratiques.