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Paris. Maison de la radio et de la musique, auditorium. 14-II-2025, 20h. Ludwig Van Beethoven (1770-1827) : Ouverture Leonore III, opus 72c (1806) ; Édith Canat de Chizy (né en 1950) : Skyline pour trois percussions, timbales et orchestre (2023-2024) ; Johannes Brahms (1833-1897), Symphonie n° 2 en ré majeur, op 73 (1877). Emmanuel Curt, Florent Jodelet, Gilles Rancitelli, percussions ; François Desforges, timbales ; Orchestre national de France, direction : Cornelius Meister
Deux classiques, l'Ouverture Leonore III de Beethoven et la Symphonie n° 2 de Brahms, enchâssent Skyline d'Édith Canat de Chizy, pièce donnée en création mondiale par l'Orchestre national de France sous la direction de Cornelius Meister.
Dès les premières mesures de la lente introduction à l'Ouverture Leonore III, opus 72c (1806) de Ludwig van Beethoven, on perçoit un Orchestre national de France en parfait accord avec son chef invité, Cornelius Meister. L'équilibre entre les pupitres de cordes fait merveille jusque dans les nuances pianissimo, condition indispensable pour tendre déjà le ressort du drame à venir. Cette première impression sera confirmée par la suite, avec l'exposition du thème de Florestan et l'ampleur des développements thématiques propres au compositeur. Les deux annonces de la trompette en coulisse (Rémi Joussemet) ménagent toujours leur effet, puisque ces coups de théâtre nous sortent de la narration proprement musicale en nous plongeant directement dans l'intrigue et en annonçant l'espoir d'une délivrance. Voilà un morceau du répertoire symphonique pleinement intégré qui augure une belle soirée.
Édith Canat de Chizy fait entendre l'Univers, toujours en mouvement, dans Skyline pour trois percussions, timbales et orchestre, et plonge les auditeurs dans son mystère. C'est donc là aussi un drame qui se joue et qui se tend en arche, depuis le vide du commencement jusqu'à la possible disparition du cosmos. Une création mondiale dans tous les sens du terme ! Et une œuvre tendue de bout en bout, entre contraction et extension, dont l'intérêt principal réside dans la profusion des timbres des quatre percussionnistes disposés en demi-cercle derrière les autres instrumentistes et qui créent la spatialisation, comme si l'Univers vivait devant, autour et même en nous. On ne compte pas les percussions – plusieurs dizaines – que frappent, frottent ou secouent Emmanuel Curt, Florent Jodelet, Gilles Rancitelli et le timbalier François Desforges, avec une attention de tous les instants. Le jeu des timbres qui se complètent et qui représentent l'infini de l'espace cosmique séduit : pensons par exemple aux claviers – vibraphone, marimba, glockenspiel – répartis sur la scène. Mais, est-ce le souvenir d'ouvrages particulièrement puissants et signés Iannis Xenakis ou Hugues Dufourt, et peut-être aussi l'idée de vouloir illustrer aujourd'hui encore, directement et par petites touches un phénomène naturel, qui empêchent l'adhésion complète ?
Cornelius Meister dirige la Symphonie n° 2 en ré majeur, op 73 (1877) de Johannes Brahms (1833-1897) sans partition. Ici encore, la connaissance de cette musique offre un grand confort d'écoute, lequel est manifeste, d'entrée de jeu, par l'épanouissement décontracté de l'Allegro non troppo du premier mouvement et l'optimisme de son ré majeur. La musique, les musiciens et le public respirent à l'unisson ! La somptuosité des cordes, la présence soutenue des cuivres (dont quatre cors) et les emprunts populaires entendus dans le scherzo ainsi que le final contribuent également à renforcer l'impression d'unité de cette page symphonique. Très belle conclusion donc !
Crédits photographiques : © Nathalie Morel d'Arleux
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Paris. Maison de la radio et de la musique, auditorium. 14-II-2025, 20h. Ludwig Van Beethoven (1770-1827) : Ouverture Leonore III, opus 72c (1806) ; Édith Canat de Chizy (né en 1950) : Skyline pour trois percussions, timbales et orchestre (2023-2024) ; Johannes Brahms (1833-1897), Symphonie n° 2 en ré majeur, op 73 (1877). Emmanuel Curt, Florent Jodelet, Gilles Rancitelli, percussions ; François Desforges, timbales ; Orchestre national de France, direction : Cornelius Meister
En ce qui me concerne, j’ai beaucoup apprécié la direction de Cornelius Meister (très élégant) dans Beethoven et Brahms.
En revanche, j’ai trouvé la création Skyline particulièrement pénible à écouter.
C’est pour ça qu’il mette du Beethoven et du Brahms à coté, sinon personne ne viendrait.
Critique afflgeante.
Commentaires affligeants.
Curieux…