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Un parfait inconnu. Un film de James Mangold. Scénario : James Mangold, Jay Cocks. Musique : Bob Dylan. Avec : Timothée Chalamet, Edward Norton, Elle Fanning, Monica Barbaro, Boyd Holbrook… Distribution : Searchlight Pictures. Sortie le 29 janvier 2025. Format: 2,35. Durée : 140:00
Le Septième Art manquerait-il d'imagination ? Sort en 2025 Un parfait inconnu, le film de James Mangold, alors que LE film sur Bob Dylan a déjà été réalisé en 2007 par Todd Haynes.
La France, assez peu regardante quant à l'infiltration anglo-saxone de son dictionnaire, a depuis quelque temps déjà adopté le terme de « biopic » pour définir les films racontant tout ou partie de la vie de personnes célèbres ayant réellement existé. Un genre cinématographique à part entière donc, dont les avatars se succédant avec une régularité assez manifeste en ce début de siècle recueillent généralement un succès le plus souvent inversement proportionnel à leur inspiration filmique. Force est de reconnaître que les réussites inscrites au Panthéon de l'histoire du cinéma ne sont pas légions, la palme revenant pour le versant musical à Ken Russell (The Music Lovers), Milos Forman (Amadeus), Todd Haynes (I'm not there), Kirill Serebrennikov (Leto), Mathieu Amalric (Barbara). A chaque fois de grands réalisateurs.
I'm not there (Je ne suis pas là) fut d'emblée LE film sur Bob Dylan, dont le pari fou (saisir la personnalité protéiforme du chanteur par six acteurs différents) fut parfaitement concrétisé par la grâce d'une réalisation d'une inventivité folle, le plus spectaculaire restant l'interprétation ultra-crédible de Bob Dylan par… Cate Blanchett. Un film qu'on peut voir et revoir sans jamais se lasser. A l'aune d'une telle réussite, l'ambition de James Mangold (cinq années décisives de la vie du chanteur aux 40 albums) fait forcément pâle figure.
Dans le sillage de l'indomptable Woody Guthrie, adoubé par l'autre chantre des classes populaires Pete Seeger, Bob Dylan fut d'abord l'interprète d'un répertoire qui n'était pas le sien (le traditionnel The House of the Rising Sun) avant de devenir à son tour l'icône d'une époque (les droits des noirs, la crise des missiles de Cuba, l'assassinat de Kennedy, la Guerre du Vietnam…) où, comme il le formula dans The Times They Are A-Changin', une de ses plus belles chansons, les temps étaient en train de changer. Un statut d'avec lequel, écrasé par le poids d'une gloire trop soudaine, il prit assez vite ses distances.
Un parfait inconnu, le film de James Mangold, le saisit en 1961, année de cette gloire naissante, pour l'abandonner quatre ans après à un autre moment-phare de sa carrière, celui où l'interprète de Blowin' in the Wind décida d'électrifier son style, au grand dam de son entourage comme d'une partie de son public, après avoir immortalisé un répertoire acoustique qu'il avait gravé sur quatre albums mythiques et promené de Monterey à Newport, hauts lieux des festivals folks de l'époque. C'est cette évolution stylistique (en gros, de Guthrie au futur Springsteen) qui intéresse James Mangold. Un parti-pris qui rappelle celui de Michel Hazanavicius lorsqu'après sa saga OSS, il tira le portrait d'un Jean-Luc Godard mutant entre Mépris et films ouvertement politiques. Beaucoup moins original que le cinéaste du Redoutable en terme de partis pris esthétiques, le filmage à la colorimétrie assez terne de James Mangold se situe même en-deçà de la grâce narrative des films, à la facture pourtant toute classique, de Clint Eastwood. En outre, sa chasteté confondante ne manque pas de faire sourire tout au long d'un film censé évoquer une époque qui ne va pas tarder à basculer dans la bohème hippie : les seuls plans sulfureux ne feront frissonner que les aficionados de la Loi Evin.
Musicalement, la période choisie frustre. Le film (2H20 pourtant) se referme avant l'avènement du chef-d'oeuvre Blonde on Blonde. Même si Mangold ne cède pas trop à la manie du tronçonnage des chansons, même si une réelle émotion naît de la séquence de concert où Dylan soulève les foules à chaque fois qu'il prononce The Times They Are A-Changin' (le propre d'une grande chanson), on sort de la salle orphelins de l'irrésistible I Want You, du sublime Sad-Eyes Lady of the Lowlands dont les onze minutes avaient clos en majesté le premier double album de l'histoire comme le film de Todd Haynes.
S'ouvrant et se refermant sur l'émouvant craquement d'un micosillon, surfant sur la nostalgie d'une Amérique des Trente Glorieuses dont les vibrants combats semblent aujourd'hui révolus, principalement tourné à Greenwich Village, Un parfait inconnu repose de fait uniquement sur ses interprètes. Edward Norton en Pete Seeger, Boyd Holbrook en Johnny Cash sont parfaits. La toujours merveilleuse Elle Fanning fait exister Sylvie, la Suze Rotolo que l'on voit accrochée à son très jeune amant dans les rues de Greenwich Village sur la pochette de The Freewheelin'. Monica Barbaro est une très convaincante Joan Baez, le film suivant en paparazzo la relation de cette dernière avec Dylan, lequel bénéficie de l'interprétation ahurissante de Thimotée Chalamet. Interprétation à tous les sens du terme puisque, comme ses partenaires, il joue de la guitare, de l'harmonica et chante tout au long de la b.o. du film (cinq années de préparation !). Sa ressemblance physique d'avec l'illustre modèle a également de quoi troubler. Cette performance justifiant à elle seule le détour n'empêche hélas pas que l'on regarde Un parfait inconnu comme on a regardé Walk the Line (autre biopic de James Mangold, sur Johnny Cash) : un film solide mais sans génie propre, même s'il ose se démarquer de l'hagiographie dans le portrait qu'il brosse de son principal protagoniste. Le portrait d'un homme qui, hormis lors des scènes de transmission de relais avec Woodie Guthrie se dégradant progressivement sur son lit d'hôpital, reste impénétrable, voire indifférent. Semblant effectivement « ne pas être là », le Bob Dylan de James Mangold reste finalement jusqu'au générique de fin « un parfait inconnu ».
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Un parfait inconnu. Un film de James Mangold. Scénario : James Mangold, Jay Cocks. Musique : Bob Dylan. Avec : Timothée Chalamet, Edward Norton, Elle Fanning, Monica Barbaro, Boyd Holbrook… Distribution : Searchlight Pictures. Sortie le 29 janvier 2025. Format: 2,35. Durée : 140:00
Master of War Masters of War again and again and more
je vous trouve très dur !!!
En ce qui me concerne, j’ai adoré ce film….
Les acteurs formidable, les rues du New York des années 60 impressionnantes de réalisme, le son formidable !
En conclusion, un film à voir absolument !!!
j ai beaucoup aime ce film , qui n en fait pas trop juste réaliste , de la très bonne musique tout au long du film et l interprete de Bob Dylan parfait .
j’ ai vu ce film extraordinaire ,a voir l’interprétation, la musique,.je retournerai le voir..
Bonjour, je n’aime pas les biopics, j’en ai horreur. Le cinéma n’apporte rien de plus historiquement que la flopée de biographie s. Reste l’interprétation des acteurs, mais là on est dans l’artistique et plus dans l’histoire vraie, et bien sûr la musique, rien que la musique. A écouter, re écouter sur une bonne vieille chaîne Hi Fi vintage. 👍🍀
je me suis régalée
vous êtes sévère
J’ai adoré ce film. Je ne suis pas de cinefil,mais ce film m’a capturé de le début jusqu’à la fin.
je suis contre de remplacer les vrais artistes par les comédiens.
Mais la bravo pas un mauvaise notes,on a qu’à
le dire.
les comédiens fantastiques et l’authenticité de ce film,un vrai cadeau
Merci
bravo pour votre analyse. j’hésitais à aller voir ce film me méfiant de la mode des biopics actuelle. d’autant plus que j’ai adoré » i’m not there »
et souhaite rester sur une bonne impression.
la bande annonce insiste sur la révolte de dylan vis à vis des folkeux en la transformant en une sorte de pacte faustien. comme l’horrible film sur Elvis ou le colonel parker est présenté comme le diable….donc finalement non je n’irait pas voir ce film. mais je vais acheter Dylan goes électric…
une jeune étudiante américaine m’a offert trois 33 tours en juillet 1965 de Bob Dylan, Joan Baez et Peter,Paul & Mary, j’ai adoré Le Bringing all back home de Dylan avec le fou-rire de Dylan dans l’ouverture de son 115th dream. j’ai pleuré pendant la première heure du « complete unknown » d’émotion de revoir mes héros de jeunesse. merci aux acteurs et à Eve Endicot ma charmante correspondante.
J’ai aussi adoré ce film qui m’as transporté dans ma jeunesse. Je trouve que votre parti pris de dire que le film sur Dylan a été fait par un autre et bien mieux est juste rigide et cassant. D’ailleurs il ne faut pas comparer, juste se laisser porter. C’est un petit bijou.
Je vous trouve très dur avec ce biopic . J ai adoré ce film qui m a fait rededcouvrir Bob Dylan . Ses chansons sont magnifiques de sens et de mélodie . Chalamet est tellement vrai on s y croirait . Je n ai pas vu le temps passer tellement ce film m a enchanté . Une merveille !!! B
ce type de critique, surtout en début de chronique, relève d’ un certain snobisme. Elle un un plus ouverte ensuite.
difficile de reconnaître qu’un film qui marche peut être correctement fichu.
On n’ est pas dans l’imitation pesante et lourdingue. On n’est pas dans un biopic.
Le dandy Dylan promène son étrangeté et sa grâce un peu toxique dans le milieu musical, auprès des femmes, dans un contexte social et politique particulier et c’est pas si mal d’évoquer cette Amérique aujourd’hui.
le film entretient ce mystère Bob Dylan. Chalamet et les comédiens sont excellents. Le film n’ est sûrement pas un produit d’avant garde, il est sûrement un tantinet calibré pour gagner de l’argent. Mais c’est une réussite, au moins musicalement, dans son genre .
Ce film est génial et est un vrai hommage à Bob Dylan, ne jamais oublier que Dylan a influencé….les Beatles.
J’ai adorée ce fim les comédiens sont parfait
Il eût fallu que se ballade à poil un thin man?🤪
Moi aussi, j’ai adoré ce film.
j’étais heureuse de replonger dans cette époque mémorable ; on retrouve ces décors chaleureux et une ambiance spécifique de ces années-là. Bien sûr, j’avais trop envie d’entendre toutes ces magnifiques chansons dont les paroles étaient traduites, ce qui permet d’avoir une idée de la personnalité complexe de Dylan.
Les acteurs/actrices sont formidables, T.Chalamet épatant.
A la fin du film, nous avons pu entendre 3 chansons de l’interprète, Dylan.
J’ai vraiment apprécié ce plus.
Bonjour, en allant voir le film on sait que c’ est sur cette période de sa vie.ou est la frustration ?
Interprétation remarquable, on sent le travail qui a été réalisé depuis 5 années.
par moment il m’ a presque fait oublier que ça n’était était pas Bob.
De plus si ce film ( avec Thymoty Chalamet )peut faire connaître Dylan aux jeunes ( qui pour certains est un vrai inconnu) je trouve ça plutôt un bonne chose.
Évidemment y a toujours à dire pour les virtuoses de la critique.
ce film reste agréable à regarder avec des émotions ,des morceaux musicaux choisis sympas.Cela reste une petite découverte pour ceux qui n’avait jamais entendu parlé de cet immense l’artiste.
ce film n’en restera pas culte mais la porte mérite d’être ouverte. J’ai aimé ce film
Bonjour
Je vous trouve bien dur !
Il y a un certain snobisme à ne pas aimer les biopics , or si certains sont effectivement ratés
celui là est magnifique
Chalamet est époustouflant, l’atmosphère des rues de New York incroyable et même si tout n’a pas été évoqué en ce qui concerne ce génie qui est Bob Dylan , le film reste magnifique on ne s’ennuie pas une seconde!
À voir sans hésiter
ce film est une réussite et votre critique relève d’ maniérisme déplacé